Dépourvue de Canadairs et de bombardiers d'eau, l'Algérie déplore chaque fois un lourd bilan matériel et humain dans sa lutte contre les incendies. Le régime algérien a récemment annulé un contrat pour l'affrètement de sept bombardiers d'eau à une société espagnole, après ses reproches à Madrid sur le dossier du Sahara, devenu son obsession majeure, laissant son peuple aux prises avec des feux meurtriers. Avant un an, les observateurs et l'opinion internationale étaient interloqués après une annonce assez surréaliste : en août 2021, l'Algérie a décidé de «revoir» ses relations avec le Maroc, accusant le royaume d'être impliqué dans les incendies meurtriers ayant ravagé le nord du pays. Cette décision a été prise lors d'une réunion du Haut Conseil de sécurité algérien présidée par Abdelmadjid Tebboune, et consacrée à l'évaluation de la situation après les imposants feux de forêt qui ont fait au moins 90 morts dans le nord du pays. En 2022, le régime algérien, conscient qu'il fera affaire à un été difficile, a commandé quatre avions bombardiers d'eau Beriev Be-200 à la Russie et annoncé son intention de louer des Canadair espagnols. Aucune trace de ces engins n'a été détectée, alors que seulement les appels à l'aide dans la société civile, en Algérie et au sein de la diaspora algérienne ont été les seuls à secourir les zones sinistrées par l'intermédiaire d'organisations locales. Le scandale a pris une ampleur criminelle, lorsque l'on sait que l'Algérie a récemment annulé un contrat pour l'affrètement de sept bombardiers d'eau à une société espagnole, après que Madrid eut rallié le Maroc sur le dossier du Sahara. Des experts ont pointé du doigt des lacunes dans le dispositif de lutte contre les incendies dont un manque d'avions bombardiers d'eau et des forêts mal entretenues. En 2021, le Maroc s'est dit disposé à aider l'Algérie pour lutter contre les incendies meurtriers qui faisaient rage dans le nord du pays, une main tendue refusée par le régime criminel malgré l'appel par le roi du Maroc Mohammed VI au président algérien Abdelmadjid Tebboune «à faire prévaloir la sagesse» et «œuvrer à l'unisson au développement des rapports» entre les deux pays voisins. Le monarque a même donné des instructions afin d'exprimer «la disponibilité du royaume du Maroc à aider l'Algérie à combattre les incendies de forêts qui ravagent plusieurs régions du pays». Les autorités marocaines ont mobilisé «deux Canadair afin de participer à cette opération, dès accord des autorités algériennes». En vain. Le président Tebboune, dans une fuite en avant assez critiquée, a dit durant une rencontre avec la presse, que l'Algérie était disposée à abriter une rencontre entre le Maroc et le Polisario, alors que son peuple meurt dans les incendies et que quatorze départements au nord du pays ont été ravagés par des dizaines d'incendies. Le bilan annoncé cette année par les autorités reste de 38 morts avec 30 victimes dont 11 enfants et 6 femmes selon la protection civile et des médias locaux qui ont aussi fait état de plus de 200 blessés dont 10 pompiers. Le ministère de la Justice a ouvert une enquête pour déterminer si les feux déclenchés étaient d'origine criminelle. Selon des médias, une famille entière a péri dans les flammes et a été enterrée. Les télévisions ont montré des habitants paniqués fuyant leurs logements dont au moins des centaines de familles. Tandis que le régime algérien dilapide des milliards de dollars sur le Polisario, toutes les activités artistiques du pays ont été reportées après les incendies. Des collectes de vêtements, de médicaments et de nourriture ont été lancées au profit des victimes. Ces incendies ont ravivé une nouvelle fois le débat sur le manque de bombardiers d'eau.