La société espagnole Plysa, Planning y Soluciones Aéreas, a remporté un contrat pour des services d'extinction des incendies de forêt en Algérie. Les flammes ont carbonisé des forêts mais aussi calciné habitations et infrastructures dans le pays. Un homme est mort lynché alors qu'il tentait de prêter main-forte aux secours. Des habitants pris au piège ont dû fuir leur maison. Les derniers feux de forêt, qui ont ravagé le nord de l'Algérie durant près de deux semaines ont poussé le régime a signé un contrat avec la société espagnole Plysa, Planning y Soluciones Aéreas, chargée de la prévention, de la détection et de l'extinction des incendies de forêt. De gigantesques sinistres avaient débuté le 9 août en Algérie et ont détruit des dizaines de milliers d'hectares de forêts dans 26 wilayas sur les 58 que compte le pays. En revanche, pompiers et volontaires continuent ont lutté contre 51 feux dans 16 préfectures, notamment à Béjaïa, Jijel et El Tarf, à la frontière tunisienne, dans des conditions inouïes et face à un Etat démissionnaire. Plysa, pour rappel, a répondu à la demande d'aide algérienne pour aider à éteindre les incendies de forêt alors que le Maroc a proposé une aide gracieuse, restée sans réplique. Les autorités algériennes, pourtant en froid avec Paris, ont pu compter sur le renfort de deux bombardiers d'eau français et de deux appareils espagnols. Devant l'ampleur de la catastrophe et le manque d'anticipation et de prévention, elles ont décidé d'acheter quatre avions bombardiers d'eau russes Beriev-200, mais les observateurs redoutent un énième effet d'annonce de la part du pouvoir. Plysa, en coordination avec l'ambassade d'Algérie à Madrid, a envoyé un premier avion et du personnel de soutien dans la ville de Béjaïa le 14 août pour aider à la lutte contre l'incendie. Compte tenu de l'ampleur de l'incident, Plysa a envoyé un deuxième avion dans la zone quelques jours plus tard, qui est également immédiatement entré en action. Les deux appareils resteront dans ce pays pendant la durée du contrat, selon des médias espagnols. Pour rappel, les dernières incendies en Algérie ont causé la mort d'au moins 90 personnes, parmi lesquels 33 militaires, selon divers bilans des autorités locales et le ministère de la défense. Les sinistres ont déclenché une vague de solidarité dans toute l'Algérie et dans la diaspora, mais aussi des critiques acerbes contre le régime pour son incurie et son incompétence. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la plupart des incendies étaient d'origine «criminelle», une rhétorique complotiste destinée à évacuer toute remise en cause.