Ces manœuvres, qui mobilisent plus de 7 500 soldats de dix pays, se déroulent jusqu'au 30 juin, essentiellement au Maroc, mais aussi en Tunisie, au Sénégal et au Ghana. En Algérie, la participation tunisienne à cette opération exaspère. Les Etats-Unis et le Maroc, pays hôte, ont lancé lundi 20 juin à Agadir (sud) l'exercice militaire «African Lion 2022», le plus large sur le continent africain, avec une première participation israélienne. Un détail qui irrite la junte algérienne, au point d'orchestrer une campagne de propagande contre la présence tunisienne dans ces manœuvres militaires. Pour la presse liée au régime algérien, «l'adhésion tunisienne à cet épisode militaire n'a pas eu lieu». Un mensonge éhonté, démenti par le ministère tunisien de la défense, puisque ces manœuvres annuelles, vont se dérouler jusqu'au 30 juin, essentiellement au Maroc mais aussi… en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, et c'est le commandement américain pour l'Afrique (Africom) qui l'a annoncé. Elles mobilisent plus de 7 500 soldats originaires de dix nations, dont… la Tunisie, le Brésil, le Tchad, la France et le Royaume-Uni. Y participent des observateurs militaires en provenance de l'OTAN et d'une quinzaine de «pays partenaires», dont, pour la première fois, Israël. Un détail qui irrite la junte algérienne, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021, dénonçant, entre autres, la coopération militaire et sécuritaire du royaume avec «l'entité sioniste» (Israël). «African Lion» vise cette année à «renforcer nos capacités communes de défense pour contrer les menaces transnationales et les organisations extrémistes violentes», a précisé un communiqué d'Africom. De son côté, le numéro deux de l'armée marocaine, le général Belkhir El Farouk, a appelé dans un discours à faire face aux «défis sécuritaires». Au Maroc, ces manœuvres terrestres, aéroportées, aériennes, maritimes et de décontamination NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) se déroulent à Kénitra, près de Rabat, et dans plusieurs régions du sud, notamment à Mahbès, à la frontière algérienne, selon l'état-major des Forces armées royales (FAR). Comme en 2021, sont prévus des sauts de troupes aéroportées et des tirs d'artillerie dans le désert, à la lisière du Sahara, non loin de Tindouf.