Tirs de roquettes près du Sahara, patrouilles navales au large des îles espagnoles des Canaries ou chasse aérienne… Un grand exercice militaire conjoint, piloté par les Etats-Unis, donne lieu à une démonstration de force depuis son lancement au Maroc le 8 juin. African Lion, le plus grand exercice annuel du commandement militaire américain pour l'Afrique, co-organisé par l'armée marocaine (FAR), se déroule jusqu'au 18 juin avec des manœuvres terrestres, aéroportées, aériennes, maritimes et de décontamination NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique). La capacité des forces occidentales, marocaines et africaines à mener des opérations sur un champ de bataille durci et hybride a été mise en œuvre. Les premiers exercices, avec saut en parachute de troupes aéroportées et tirs de roquettes, se sont tenus dans le désert à la lisière du Sahara, à une cinquantaine de km à vol d'oiseau de Tindouf, la base des séparatistes du Front Polisario. Le Royaume-Uni, le Brésil, le Canada, la Tunisie, le Sénégal, les Pays-Bas et l'Italie, ainsi que l'Otan et des observateurs militaires d'une trentaine de pays, participent à ce rendez-vous dont l'édition 2020 avait été annulée pour cause de pandémie. Une centaine de blindés, 46 avions de soutien et 21 avions de combat sont mobilisés, pour un budget de 24 millions de dollars (19,6 millions d'euros), selon un graphique posté sur les réseaux sociaux. Far-Maroc, la page Facebook non officielle des FAR, multiplie images et déclarations relatives à l'événements et a publié une vidéo du général américain Michael J. Turley selon qui l'armée marocaine regroupe des forces militaires, aériennes et navales «parmi les plus modernes au monde». L'armée marocaine a récemment communiqué sur le bon déroulement de l'exercice.