Mustafa Ali Sid Al-Bachir a récemment déclaré que la rasd est une entité fantoche, que le régime algérien maintient sous perfusion. Des déclarations inédites d'un haut responsable du Polisario qui ont irrité le régime algérien. Les services algériens ont orchestré une interview du prétendu «ministre des territoires occupés», Mustafa Ali Sid Al-Bachir, pour nier des déclarations faites lors d'une réunion avec la diaspora sahraouie qui a eu lieu le 19 décembre à Mantes-La-Jolie, une commune du centre-nord de la France. Sid El Bachir a soutenu cette fois que «l'Etat sahraoui est une réalité» et en louant le soutien des autorités algériennes à la «cause sahraouie». Cette interview a eu lieu au lendemain de la convocation urgente du secrétaire général du Polisario Brahim Ghali à Alger, dans l'après-midi du 28 décembre, selon les sources de Barlamane.com. Le cadre séparatiste Mustafa Ali Sid Al-Bachir demeure, également, à Alger où il s'est vu retirer son passeport algérien par les services de sécurité algériens, renchérissent nos sources. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, ex-inspecteur général de la sûreté du Front Polisario, a dénoncé dans un post sur Facebook «l'accaparement algérien sur les discours et les décisions et les discours des Sahraouis», ajoutant que les nouveaux propos de Sid Al-Bachir «ne changent rien à la réalité». Mustapha Ali Sid El Bachir a admis que «la République arabe sahraouie démocratique (RASD)» ne dispose d'aucun cadre juridique ou politique légal. Durant son exposé, El Bachir discutait de l'état de la situation au Sahara et de l'avenir de la région au milieu d'une foule sympathisants acquis à sa cause. Cependant, celui a dénié qu'il soit «ministre de la diaspora sahraouie». «On doit le reconnaître, l'idéologie du Polisario a pu plonger la population des camps de Tindouf dans un doute profond quant à leur vécu et à leur destinée. Le Polisario en tant que mouvement de libération ne continue d'exister que dans la mesure où il reçoit du soutien algérien. Sa marge de manœuvre paraît très étroite. Dans l'immédiat, il doit son salut et sa survie à la demande d'un référendum qui lui permet de faire valoir le bien-fondé une thèse», a déclaré le responsable devant une audience médusée. «Je suis enregistré comme réfugié dans les camps», a déclaré El Bachir, ajoutant : «Il faut être réaliste et je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas ministre. Notre ministre des Affaires étrangères, Ould Salek, réside à Alger, et notre Premier ministre, Bouchraya Hamoudi Beyoun (désigné en 2020) n'exerce pas les prérogatives liées à sa mission»