Un « ministre » au sein des milices séparatistes sahraouies du polisario, a reconnu que la république arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée, n'était pas un Etat, et qu'elle a toujours compté sur l'Algérie pour exister. Alors que l'Algérie investit de milliards depuis 46 ans pour faire croire que les milices du polisario sont un Etat et ainsi tenter d'arracher au Maroc ses territoires du sud, l'un des « ministres » de cette organisation a reconnu dans une déclaration terre à terre et d'une rare honnêteté, que la RASD n'était pas un Etat. Avec cette déclaration vidéo, relayée par la presse marocaine, le pro-séparatiste sahraoui, a brisé tout l'argumentaire algérien, en cours depuis plusieurs années, et selon lequel, le Sahara serait un Etat indépendant. « Je ne suis pas un ministre » «Je ne suis pas un ministre des territoires occupés, je ne suis qu'un réfugié inscrit à la circonscription de Mahbes. Il faut être réaliste et je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas un ministre. Notre ministre des Affaires étrangères, Ould Salek, se trouve à Alger. Notre premier ministre, Bouchrya Beyoun n'est pas un chef de gouvernement», a déclaré Mustapha Sidi El Bachir, anciennement « ministre » de l'Intérieur et, qui dirige depuis le 1er novembre le «ministère des territoires occupés et de la diaspora sahraouie» Sa déclaration intervient dans le cadre d'un meeting des sympathisants du mouvement séparatiste en France, précisément Mantes-la-jolie. Selon ses propres propos, la RASD n'a pas les ingrédients d'un Etat. «Cela fait 46 ans ou 47 ans que nous sommes chez les Algériens, nous demandons que les malades soient soignés, nous demandons les entrainements militaires pour les hommes, les armes, le gasoil, le gaz, les infrastructures. Nous n'avons pas les conditions d'un Etat pour vivre seuls», a-t-il concédé. A ce titre, il a rappelé que même Brahim Ghali, qui dirige l'autoproclamée RASD, n'est pas considéré comme un Chef d'Etat, mais seulement comme un refugié. « Brahim Ghali est également un réfugié enregistré sous le nom de Ghali Sid El Mustapha et il n'y a pas de Brahim », a-t-il déclaré en revenant également sur les nombreux faux noms et fausses identités des séparatistes dénoncés par leurs victimes. « Il n'est pas considéré auprès de l'agence des réfugiés comme président d'un Etat ou un haut cadre. Tous les sahraouis sont des réfugiés qui vivent grâce à l'aide de l'Algérie », a insisté celui dont le nom était pressenti pour prendre la relève de Brahim Ghali, au moment où les dirigeants algériens voulaient s'en débarrasser, notamment lorsque sa santé faisait douter de sa capacité à continuer à être à la tête du polisario. La Sahara n'est pas un Etat En effet, pour qu'un Etat soit reconnu, il doit remplir plusieurs exigences, dont le premier est celui d'avoir un territoire, des frontières bien délimitées, ensuite un peuple et enfin un gouvernement. En étant tributaire de l'Algérie qui finance, nourrit, loge, arme, et sert d'autorité politique et gouvernementale au mouvement du polisario, puisqu'elle mobilise ses propres ministres pour faire la promotion de la thèse séparatiste, le concept d'Etat dans le Sahara via un le polisario ou la RASD, ne se tient pas. D'ailleurs, dans son avis, la Cour internationale de justice, déjà en 1975, avait estimé que le Sahara ne remplissait pas les conditions minimales pour être un Etat, et avait mentionné les liens d'allégeance des peuples du Sahara à la monarchie marocaine, et avait en outre, expliqué que la Sahara n'était pas une terre sans maître (terre nullius) avant la colonisation espagnole, en d'autres termes, le Sahara appartenait au Maroc avant qu'il ne soit colonisé. A cela, s'ajoute le fait que le mouvement séparatiste sahraoui, connu sous le nom du polisario, n'a été créé qu'un an après la Marche Verte de 1975 qui a consacré le retour du Sahara sous la souveraineté du Maroc. Et dans le contexte de l'époque, ce mouvement a été créé par les dirigeants algériens, forts de leur fraiche indépendance, à savoir, Houari Boumédiène, avec le soutien du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, auteur du renversement de la monarchie en Libye. Tous deux voulant créer des républiques arabes dans tout le Maghreb.