Militant emblématique de l'opposition de gauche, Fethi Ghares, 47 ans, s'est engagé en 2019 dans le mouvement de protestation populaire du Hirak qui réclame la chute du régime en place depuis l'indépendance en 1962. Un opposant politique algérien, Fethi Ghares, écroué à Alger, notamment pour offense au président Abdelmadjid Tebboune, sera jugé devant le tribunal le 12 décembre, a appris Barlamane.com. La première audience de son procès, ce dimanche 5 décembre, s'est déroulée par visioconférence. M. Ghares, coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), un petit parti de gauche, a été arrêté le 30 juin par des agents de la sécurité en civil à son domicile de la banlieue d'Alger, avait témoigné son épouse, Messaouda Cheballah, qui a documenté la scène. Il a ensuite été conduit dans un commissariat de Bab El Oued puis placé en garde à vue. Son domicile a été perquisitionné par une dizaine de policiers. Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook avait souligné que Fethi Ghares a été placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction. Selon des avocats, l'opposant est écroué pour atteinte à la personne du président de la République, outrage à corps constitué, diffusion d'informations pouvant porter atteinte à l'unité nationale et à l'ordre public. Militant connu de l'opposition de gauche et laïque, Fethi Ghares, 47 ans, s'est engagé en 2019 dans le mouvement de protestation populaire du Hirak qui réclame un changement radical du système de gouvernance en place depuis l'indépendance en 1962. «La dérive autoritaire s'installe, l'escalade de la répression se poursuit» avait dénoncé au moment de cette arrestation Saïd Salhi, le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme. «Un chef de parti en prison pour ses opinions. NON l'action politique n'est pas un crime», a-t-il affirmé sur Facebook. Déterminé à en finir avec le Hirak, la pouvoir multiplie sans relâche les arrestations et les poursuites judiciaires contre opposants politiques, militants, journalistes, internautes, et universitaires. Quelque 320 personnes sont actuellement derrière les barreaux en Algérie pour des faits en lien avec le Hirak, selon le CNLD et le site spécialisé Algerian Detainees.