Le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, s'est envolé mardi 23 novembre au soir pour le Maroc, une première visite visant à renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays, un an après la reprise de leur relation. Les coups se suivent et se succèdent. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a apporté lundi 22 novembre un soutien appuyé au plan du Maroc, qu'il a jugé «sérieux» et «crédible», pour le Sahara, une annonce qui constitue un électrochoc pour la junte militaire algérienne encline à conspirer, et de chercher ou seulement de voir des conspirations où il n'y en a pas. «Le secrétaire d'Etat a souligné que nous continuons de considérer le plan d'autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, porteur d'une approche qui peut potentiellement satisfaire les aspirations du peuple du Sahara», a déclaré son porte-parole Ned Price à l'issue d'une rencontre entre Antony Blinken et son homologue marocain Nasser Bourita à Washington. Les deux hommes ont «exprimé leur ferme soutien» au nouvel émissaire de l'ONU Staffan de Mistura, chargé d'un difficile processus de négociations, selon le communiqué américain. Ce 24 novembre, la visite du ministre israélien de la défense, Benny Gantz, arrivé tard mardi 23 novembre au soir à Rabat pour une visite historique au Maroc, visant à renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays. Le nombre et la fréquence des sorties hostiles au rapprochement entre le Maroc et Israël attestent le mauvais état du régime algérien ou la mauvaise posture de sa situation actuelle, ou l'un et l'autre ensemble. Les relais du pouvoir algérien semblent recourir sans hésitation à des arguments d'une tout autre époque et rechercher imperturbablement jusqu'au fond d'un âge lointain des preuves à l'appui de leur système politique chancelant. Alors que TSA Algérie écrit que «Rabat s'enfonce dans son jeu dangereux», l'Agence officielle algérienne n'a trouvé rien de mieux que d'interroger un obscur journaliste résidant aux Pays-Bas, lequel a indiqué que la visite du ministre israélien de la défense à Rabat, «constituait une provocation flagrante et dangereuse (...) et une menace pour toute la région, en particulier [pour] l'Algérie à cause de son opposition à l'intrusion de l'entité sioniste sur le continent africain.» «Le Maroc devrait signer trois accords avec l'ennemi sioniste, pour renforcer la coopération bilatérale entre les deux parties, ce qui constitue une provocation flagrante et dangereuse à l'égard des sentiments du peuple marocain, qui rejette la normalisation», a-t-il déclaré, avant d'éructer que «l'entité sioniste et le régime du Makhzen se relayent pour porter atteinte à la stabilité de l'Algérie». Ainsi, tandis que, d'un côté, l'Algérie invoque le droit de reconstituer ses positions diplomatiques sous une forme nouvelle, de l'autre, elle prétend tirer de la poussière de ses archives les preuves d'un attachement factice et rompeur à une cause qu'elle n'a jamais défendue. L'accord tripartite entre le Maroc, Israël, et les Etats-Unis signé en fin d'année 2020 a mis à mal la position algérienne et la position du Polisario puisque les Américains ont approuvé l'option du Sahara marocain, et ils ne reculeront pas sous l'ère Joe Biden, selon les indices récoltés. Les échanges commerciaux entre Rabat et Tel-Aviv, la création de lignes aériennes ou encore la signature d'accords militaires a mis le régime algérien dans tous ses états. Israël, lui, a toujours rejeté les «accusations» algériennes, «infondées et sans intérêt», appelant Alger à «se focaliser» sur ses «problèmes» économiques. Au cœur des griefs formulés par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra pour rompre les relations avec Rabat, figure des propos tenus par son homologue israélien, Yaïr Lapid, lors d'une récente visite officielle inédite au Maroc. En visite à Rabat, le 13 août, le ministre israélien des affaires étrangères, Yaïr Lapid, s'est dit inquiet, en présence de son homologue marocain, Nasser Bourita, «du rôle joué par l'Algérie dans la région, de son rapprochement avec l'Iran et de la campagne qu'elle a menée contre l'admission d'Israël en tant que membre observateur de l'Union africaine». «Des accusations insensées et des menaces à peine voilées», a relevé le ministre algérien des affaires étrangères, accusant la diplomatie marocaine d'être l'instigatrice de ces propos «injustifiables». «Il faut bien se rendre compte que jamais depuis 1948 un membre d'un gouvernement israélien n'a été entendu proférer des menaces contre un pays arabe à partir du territoire d'un autre pays arabe», a ajouté Ramtane Lamamra. L'invasion de la politique par le mensonge est devenue, pour ainsi dire, une ornière où le pouvoir algérien retombe au moindre choc. «Ce qui compte, ce sont les très bonnes relations entre Israël et le Maroc, illustrées» par la visite de Yaïr Lapid et «la coopération entre les deux pays pour le bien de leurs citoyens et de toute la région», a rétorqué la source diplomatique israélienne. Selon elle, «Israël et le Maroc sont une partie importante d'un axe pragmatique et positif dans la région face à un axe qui va en sens inverse et qui inclut l'Iran et l'Algérie».