Lors d'un entretien accordé à RT Arabic, la branche arabophone de la chaîne internationale russe d'information en continu RT, Ramtane Lamamra a démontré une recrudescence de dépit contre le Maroc. Plus personne pour tirer un régime arbitraire loin des pentes rapides, loin des abîmes où plus tard il viendra s'engloutir. Ramtane Lamamra, (qu'on nous vend comme un homme d'expérience et de pratique), est l'incarnation de l'impasse du régime algérien : multiplier gratuitement et comme à plaisir les façons d'agir les plus propres à échauffer les déplorables querelles avec plusieurs pays, dont le Maroc, se mouvoir dans un cercle tracé, s'adresser à un auditoire fatigué de harangues sans fondement, croyant conquérir l'assentiment général. Lors d'un entretien accordé à la chaîne russe RT Arabic. Le public découvre, non sans étonnement, combien de fantaisies singulières germent dans les têtes des dignitaires algériens, qui reprochent d'avoir ses intérêts si fort à cœur quand ils ne l'accusent pas de tous leurs maux. «Le Maroc soutient des parties hostiles à l'Algérie», «Le reprise des relations entre Rabat et Tel-Aviv, inacceptable, dangereuse, est dirigée contre l'Algérie», «Le Maroc cherche sciemment à déstabiliser et à nuire à l'Algérie», «Le gouvernement marocain veut imposer le fait accompli au Sahara», «tous les indices ne témoignent que trop combien le Maroc avait préparé de longue main toutes ses menées contre l'Algérie» : voici en gros les divagations déblatérées par Lamamra sur la chaîne russe, qui ne sont que l'incarnation d'un régime assez indifférent aux questions de droit, de justice, de voisinage, de diplomatie ; puisque la légitimité des moyens employés pour affirmer ses positions lui importe peu. Dans les questions régionales, le pouvoir algérien de mécompte en mécompte. Chaque jour se charge de lui ôter quelques-unes de ses illusions. Les «accusations» algériennes contre Israël dans le cadre de la grave crise diplomatique entre l'Algérie et le Maroc sont «infondées et sans intérêt», avait réagi fin août une source diplomatique israélienne, appelant Alger à «se focaliser» sur ses «problèmes» économiques. Au Maroc, la source qui s'est confiée à Barlamane.com était catégorique. «L'Algérie fait tout pour sortir de l'isolement où elle s'était jusqu'ici renfermée. Cette situation anormale que le Maroc n'a pas choisie, où il n'entend pas systématiquement commenter, ne lui pèse en aucune manière. Le gouvernement algérien a accepté sans hésiter et avec toutes ses conséquences l'attitude de la provocation permanente, parce que, dans l'état des faits, elle lui a paru la plus convenable pour faire diversion alors que la sûreté de son pays est compromise.» La junte militaire qui détient le pouvoir en Algérie ne cesse pas de créer des tensions diplomatiques à tous azimuts (France, Maroc, Israël,..) pour externaliser les problématiques sérieuses de gouvernance et de développement, avait écrit le magazine français Marianne cette semaine. Les autorités algériennes avaient annoncé la rupture plusieurs mesures coercitives contre le Maroc, en accusant le royaume «d'actions hostiles» contre leur pays. Au cœur des griefs formulés par Ramtane Lamamra, figure des propos tenus par son homologue israélien, Yaïr Lapid, lors de sa visite officielle inédite au Maroc. À Casablanca, Yaïr Lapid avait exprimé ses «inquiétudes au sujet du rôle joué par l'Algérie dans la région, son rapprochement avec l'Iran et la campagne qu'elle a menée contre l'admission d'Israël en tant que membre observateur de l'Union africaine» (UA). «Ce qui compte, ce sont les très bonnes relations entre Israël et le Maroc» et «la coopération entre les deux pays pour le bien de leurs citoyens et de toute la région», a rétorqué la source diplomatique israélienne. Selon elle, «Israël et le Maroc sont une partie importante d'un axe pragmatique et positif dans la région face à un axe qui va en sens inverse et qui inclut l'Iran et l'Algérie». «Nous parlons aux Marocains tout le temps. (…) L'Algérie devrait se focaliser sur l'ensemble des problèmes auxquels elle est confrontée, en particulier les problèmes économiques sérieux», a ajouté cette source sous couvert d'anonymat.