Après les restrictions dictées par les vagues de l'épidémie de Covid-19, le gouvernement, pour relancer l'économie, a poussé en faveur de l'instauration rapide d'un passeport vaccinal afin de rétablir une circulation fluide au sein du pays. Un sésame dont se doteraient les Marocains pour voyager de nouveau librement, donc, mais aussi fréquenter restaurants, commerces, salles de sports et lieux culturels, fermés depuis de longs mois. En rendant le passe sanitaire obligatoire, l'exécutif veut encourager les réfractaires à se faire immuniser. Pari en partie gagné puisque des centaines de milliers de passes sanitaires avaient été téléchargés depuis le lancement de la mesure, qui séduit de plus en plus. «II ne faut pas nier les acquisitions importantes de la vaccination pour le traitement de la Covid-19, qui ont été possibles grâce au roi Mohammed VI. J'ai pris mes deux doses et ces injections n'ont été accompagnées d'aucun incident anormal», «la campagne de vaccination a déjà sauvé tant d'existences et doit faire complètement disparaître du pays la maladie», «le passe sanitaire réduit les dangers au minimum», «La Covid-19 est funeste à la santé, l'agent infectieux se renouvelle sans cesse, favorisant sa propagation. Le passe sanitaire ne concerne que les lieux actifs de rayonnement de la maladie. Les sources du virus sont multipliées à l'infini et demeuraient ouvertes en permanence. La Covid-19 peut revenir si les foyers d'explosion locaux ne sont pas maîtrisés» , «Il faut donc que tout le monde comprenne et admette bien la nécessité de recourir au traitement actuel contre la Covid-19 et le plus tôt possible» : Le Maroc a lancé un passe anti-Covid, le premier dans un pays du Maghreb mais dont le caractère obligatoire pour avoir accès aux espaces publics a soulevé des réactions sur les réseaux sociaux. Dans la réalité, la mesure est de plus en plus appréciée par la population. Lieux clos, établissements hôteliers et touristiques, restaurants, cafés, commerces et salles de sport sont désormais soumis à l'obligation du passe. Ce dernier est également exigé pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées et aux sites touristiques. Enfin, le passe est de rigueur pour quitter le Maroc ou pour se déplacer entre les préfectures et les provinces. Preuve que la mesure a trouvé un écho au sein de la population, les retardataires ont afflué dans les vaccinodromes pour leurs injections afin de pouvoir se procurer le précieux sésame. Les médias ont également fait état de foules nombreuses dans d'autres centres de vaccination du pays. Le Maroc, où la courbe des contaminations et des décès décroît, a pour objectif d'immuniser 80 % de la population (soit 30 millions de personnes). Plus de 21,4 millions de Marocains ont déjà reçu leur deuxième dose de vaccin. Le gouvernement a accéléré début octobre sa campagne de vaccination pour une troisième dose en vue de renforcer l'immunité collective face au risque jugé probable d'une quatrième vague de contaminations au coronavirus.