Le Roi Mohammed VI identifie 7 défis pour réussir la régionalisation avancée    Bulletin d'alerte météo: Des chutes de neige attendues dans des provinces du Royaume    Guinée: 11 douaniers, dont le DG et son adjoint, inculpés pour détournement présumé de fonds    Tourisme durable: L'ONU adopte une résolution marocaine    Tourisme : Le projet de la station touristique Essaouira Mogador relancé    Inflation : L'indice des prix à la consommation augmente de 0,8% (HCP)    Exportations : le jus d'orange marocain bat des records dans l'UE    Cours des devises du vendredi 20 décembre 2024    Souss-Massa : la BEI soutient 25 coopératives    Greentech Roadshow : BMCI célèbre l'innovation durable    Alibaba marque son entrée officielle sur le marché marocain    Washington rejette la désignation par l'Algérie du MAK comme organisation terroriste    Sahara : L'influence d'Israël sur le soutien du Sénat paraguayen    US challenges Algeria's terrorist label for Kabylie movement    World Bank funds $250m to boost Morocco's climate-smart agrifood sector    Israel has advocated for Paraguay's recognition of Morocco's sovereignty over Western Sahara    L'Exposition de l'Innovation à l'Université Al Akhawayn : un carrefour entre ingéniosité étudiante et coopération industrielle    L'Université Mohammed VI des Sciences et de la Santé célèbre une décennie d'excellence    Le temps qu'il fera ce vendredi 20 décembre 2024    Les températures attendues ce vendredi 20 décembre 2024    Bouznika: La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens favorables à la poursuite de leurs réunions au service de l'entente nationale    Morocco's Khalil Seddini secures silver at Jet Ski World Cup    Inculpation à New York de trois trafiquants arrêtés au Maroc    Botola D1. MAJ de la J13 : Le classico s'achève sur un nul    Cinéma : Le Maroc sélectionné pour le tournage d'un méga-film sur Cléopâtre !    Interpol, CDH, PAM, Unesco, CIO : 100% de succès des candidatures marocaines en 2024    Classement FIFA: Le Maroc termine l'année au 14è rang mondial    Ligue 1: Ben Seghir buteur, Hakimi encore décisif    Achraf Hakimi établit un record au PSG    Un spectacle de Tbourida pour clore en apothéose l'Année culturelle Qatar-Maroc 2024 [Vidéo]    Le Real Madrid avec Diaz et Lekhdim surclassent Pachuca d'Idrissi    Al Ahly et un club mexicain en guerre pour la signature d'Oussama Idrissi    Quatre ressortissants français détenus au Burkina Faso libérés suite à la médiation du Roi    Conflit d'intérêts : le projet de dessalement d'Akhannouch soulève les passions et les accusations    Administration pénitentiaire : Le statut des fonctionnaires révisé    Israël est responsable d'extermination et de génocide dans la bande de Gaza (HRW)    Interview avec Pierre Lellouche : « La gauche se tait étrangement sur les excès et les outrances du régime algérien »    Les femmes socialistes solidaires avec les Palestiniennes    Starlink prépare son arrivée au Maroc    Syrie : La victoire d'Al-Joulani favorablement accueillie par les jihadistes au Sahel    Médiation Royale : Libération de Français à Ouagadougou    Aide à la production cinématographique : Des titres et des montants    «Rêves avortés de femmes mazaganaises», de Khatiba Moundib, à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire    Un spectacle de tbourida clôt l'année culturelle Maroc-Qatar à Doha    Placement de produits dans le cinéma : Pratique lucrative qui peine à s'imposer au Maroc ! [INTEGRAL]    Festival "Florilège Culturel" : un colloque célébrant la poésie, le zajal et les adages marocains    L'amitié maroco-britannique célébrée à Londres    Maroc : Driss Ksikes décoré de l'Ordre des Arts et des lettres par l'ambassade de France    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Que cache la révocation de Nabila Rmili ?
Publié dans Barlamane le 15 - 10 - 2021

Un communiqué du cabinet royal a indiqué hier jeudi 14 octobre que le roi a donné son approbation au chef du gouvernement pour nommer Khalid Ait Taleb ministre de la santé, à la place de Nabila Rmili, laquelle « a sollicité de se consacrer pleinement à ses fonctions de présidente du conseil de la ville de Casablanca ».
La « renonciation » de Nabila Rmili au poste de ministre de la Santé suscite bien des interrogations sur le mode de son départ et la nomination par le roi Mohammed VI du ministre sortant Khalid Ait Taleb une semaine après la formation du gouvernement et un jour seulement après son investiture -soit après avoir obtenu la confiance de la Chambre des Représentants.
Cette destitution interpelle à plusieurs titres. Tout d'abord en remplaçant Madame Rmili par Ait Taleb, le Rassemblement national des Indépendants (RNI) perd un poste ministériel au profit d'un technocrate, à moins qu'il le coopte. Ce qui ne semblerait pas être le cas. Les jours qui suivent nous le diront. Mais en l'état actuel de la composition du gouvernement, il s'agit d'un rééquilibrage en défaveur du parti d'Akhennouch.
Ce réaménagement entame certainement la confiance et la crédibilité du chef de gouvernement.
D'ailleurs, nombre d'observateurs politiques, tous comme les réseaux sociaux, ont relevé que la raison derrière cette « renonciation » ne peut être la soudaine prise de conscience de l'ampleur de la gestion de Casablanca : cette dernière était claire pour Nabila Rmili dès le départ tout comme elle avait pleine conscience des dossiers de la Santé étant elle-même du secteur et ayant travaillé aux côtés de Ait Taleb avant qu'il ne la remercie. Par ailleurs, ces observateurs politiques ont attiré l'attention sur le fait que si réellement cette renonciation à la Santé au profit de Casablanca était le choix de Nabila Rmili, il aurait résulté de cette décision, la nomination de la deuxième ou troisième personne de la liste proposée des ministrables du RNI et non pas la nomination de l'ancien ministre, Indépendant de surcroit, hors toutes listes de la majorité gouvernementale.
En outre si telle était la motivation derrière cette décision pourquoi en serait-il autrement pour Aziz Akhennouch ? Son poste gouvernemental est bien plus prenant que celui de la Santé. Comment assurer ses fonctions de maire d'une grande ville distante de 548 km de la capitale, aux multiples chantiers de développement tout en étant chef de gouvernement ?
Fatima-Zahra Mansouri, elle aussi, est ministre pamiste de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la politique de la ville (soit 4 départements), et en même temps, maire de Marrakech qui se trouve à 324 km de Rabat, une non moins grande ville aux multiples défis.
Et dans une moindre mesure Abdelaltif Ouahbi ministre pamiste de la Justice est tout de même concerné par le cumul des fonctions puisqu'il est également président du conseil Communal de Taroudant, à 566 km de la capitale.
Ainsi, l'argument mis en avant pour justifier cette démission après l'investiture du gouvernement met ces ministres, qui sont dans la même situation que madame Rmili, dans une position délicate et traduit un manque d'harmonie au sein de la coalition gouvernementale.
Les observateurs politiques, ont, enfin, corrélé cette destitution au langage d'Akhennouch du mercredi 13 octobre quand il s'est adressé aux députés en les sommant de rentrer dans le rang : un discours proche de « nous rééduquerons les Marocains», que refusent les hautes sphères, d'autant que Aziz Akhennouch est réputé pour en être proche. Il s'agit, semble-t-il, de mettre de la distance avec ce nouveau discours au Parlement pour qu'il ne soit pas entendu comme l'émanation de l'Etat réprimant les critiques et commentaires des députés.
Les observateurs ont conclu qu'il s'agit d'un message qui pourrait être le début d'un rééquilibrage et d'un compte à rebours politique visant Aziz Akhannouch en raison de la faiblesse des profils de certains ministres de son gouvernement, dont Nabila Rmili, qui s'était empressée, sans discernement, de fouiller dans les dossiers sur les marchés publics liés au coronavirus et de monter les employés du secteur contre la directrice des Médicaments et de la Pharmacie. Ce qui expliquerait le rejet de toute proposition d'une liste de ministrables émanant d'Aziz Akhannouch pour la Santé, secteur sensible
Rappelons qu'Akhennouch, dont le parti perd un poste ministériel ce 14 octobre, était devant le Parlement pour le vote de confiance du programme gouvernemental, certes obtenu, mais avec quelques bémols : 57 députés sur les 270 de la majorité gouvernementale ont manqué ce premier rendez-vous qui nécessitait une adhésion totale.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.