Selon l'Unité des enquêtes spéciales, l'ancien ministre de la santé Zweli Mkhize avait connaissance de contrats irréguliers passés avec une société de communication. En Afrique du Sud, des enquêteurs demandent l'inculpation d'un ancien haut responsable et des sanctions contre l'ancien ministre de la santé Zweli Mkhize, dans un rapport accablant publié mercredi 29 septembre sur la corruption au ministère de la santé, avec l'argent destiné à lutter contre la Covid-19. L'Unité des enquêtes spéciales (SIU) affirme que l'ex-ministre de la santé, autrefois promis à un grand avenir national, avait connaissance de contrats irréguliers passés avec la société de communication Digital Vibes. Officiellement, ces contrats publics devaient financer des campagnes de sensibilisation pour lutter contre la pandémie de Covid-19. En réalité, l'argent a bénéficié à deux proches de M. Mkhize au ministère, à lui-même ainsi qu'à son fils. Ce dernier, Dedani Mkhize, a notamment acheté un luxueux 4×4 et retiré des « sommes considérables en liquide », soulignent les enquêteurs dans leur rapport. L'affaire dévoilée en mai dans les médias avait provoqué l'indignation. Zweli Mkhize, 65 ans, médecin de formation devenu le visage de la lutte contre la pandémie en Afrique du Sud, encensé pour son action en tant que ministre, avait été contraint à la démission en août. Le SIU, qui a déjà pris des mesures pour récupérer l'argent détourné, exhorte dans son rapport le président Cyril Ramaphosa à prononcer des sanctions à l'encontre de son proche et ancien ministre. Le rapport réclame également que des poursuites judiciaires soient menées contre l'ancien directeur général du ministère de la santé, Anton Pillay. Cyril Ramaphosa avait promis de s'attaquer à la corruption endémique au sein de l'ANC, parti historique au pouvoir. Il avait succédé en 2018 au président Jacob Zuma, précipité vers la sortie par une série de scandales de corruption au plus haut niveau de l'Etat.