Réagissant pour la première fois à l'annonce par le Maroc de son retour à l'Union Africaine (UA) après 32 années d'absence à cause de l'admission de la pseudo « RASD » au sein de cette organisation continentale, le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a, sans citer nommément le Maroc, déclaré: «Un pays ne peut pas demander son adhésion à l'UA avec des conditions ». Le ministre qui était l'«Invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio nationale algérienne, a en outre souligné, en ce qui concerne la demande de suspension de la « RASD » faire par le Maroc et 28 autres pays membres de l'UA, indiqué qu' »à aucun moment l'acte constitutif (de l'UA) ne parle de cela (suspension)». «Vous voulez rentrer, vous rentrez, mais sans condition. Il n'y a pas de condition, ni de gel, ni de retrait, ni de suspension », a-t-il affirmé. Et Messahel, dont le gouvernement ne cesse de s'agiter depuis l'annonce par le roi Mohammed VI de ce retour, d'insister: «L'UA a ses critères. Il y a adhésion d'un Etat. Il n'y a pas retour». Selon lui, «si cette demande (d'adhésion) reçoit l'accord de 28 pays (majorité simple), ce pays est admis, mais sans condition». Pour ce qui est d'une éventuelle demande de soutien faite aux Algériens par le Maroc pour appuyer le retour du royaume au sein de l'UA, le ministre s'est contenté de rappeler que l'envoyé spécial (Nasser Bourita: NDLR) était porteur d'un message du roi du Maroc au président Abdelaziz Bouteflika.