La plus haute juridiction du Maroc a confirmé la peine alourdie en appel contre Toufik Bouachrine, condamné à 15 ans de prison pour violences sexuelles. Le dossier est désormais définitivement clos. La Cour de cassation marocaine a confirmé, jeudi 9 septembre, la peine de 15 ans de prison infligée à Toufik Bouachrine, ont indiqué les sources de Barlamane.com. La plus haute juridiction du Maroc a estimé irrecevables «les demandes de revoir la peine de prison prononcée à son encontre». Taoufik Bouachrine, ancien patron de presse déchu, avait été condamné à 12 ans de prison ferme pour «traite d'êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol» en première instance, en novembre 2018. En 2019, la cour d'appel de Casablanca l'a à nouveau jugé coupable, après de longues heures de délibéré, au terme du procès qui s'était ouvert en avril 2018. Sa peine de prison a été assortie d'un total de 2,5 millions de dirhams d'indemnités pour les huit plaignantes. Le représentant du parquet, pour rappel, avait demandé aux juges d'alourdir sa condamnation à 20 ans de prison assortis d'une amende d'un million de dirhams. Un des avocats de Bouachrine, Abdelmoula Marouri, qui a affirmé au début que son client allait se pourvoir en cassation en estimant que sa condamnation «ne reposait sur aucun élément», a été au centre d'un scandale. Epinglé par l'ancien directeur d'Akhbar Al-Yaoum, il a été accusé d'avoir tenté de faire main basse sur les ressources financières du journal, lequel jouait sa survie. Les avocats des parties civiles comptent eux aussi se pouvoir en cassation car selon eux les indemnisations accordées aux victimes ne sont «pas à la hauteur du préjudice subi». Pour eux, les témoignages et les preuves à charge sont «irréfutables et indéniables».