Une sanction plus sévère de l'ancien directeur du quotidien Akhbar Al-Youm accusé de «traite d'êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol» a été réclamée par le procureur général, Mohamed Messaoudi. Une augmentation de la durée de la peine privative de liberté qui passerait de 12 à 20 ans. La cour d'appel de Casablanca rendra, si elle entend le procureur général Mohamed Messaoudi, un arrêt qui relève la condamnation de Toufik Bouachrine de douze à vingt ans d'emprisonnement et à une amende d'un million de dirhams. Dans sa plaidoirie, le procureur général a détaillé la manière selon laquelle Toufik Bouachrine abusait des victimes, visait violemment des personnes dans une situation difficile ou vulnérable qui font partie du même cercle de connaissances que l'accusé. Cette demande d'allongement de la durée de la peine encourue par Bouachrine se manifeste à travers la prise en compte par le procureur général de circonstances ou événements qui entraînent une aggravation de la condamnation. M. Messouadi a recensé les circonstances aggravantes qui motivent sa demande, notamment le mode opératoire opté par l'accusé pour commettre ses crimes ainsi que le degré de gravité du dommage causé aux victimes. Taoufik Bouachrine a été condamné, dans la nuit de vendredi 9 à samedi 10 novembre, à douze ans de prison sans sursis pour des violences sexuelles. Ses avocats avaient plaidé pour son acquittement au terme d'un long procès à huis clos entamé le 8 mars 2018. Arrêté en février 2018 et incarcéré depuis, le directeur du quotidien indépendant Akhbar Al-Yaoum était jugé par la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca.