Le soutien de la France à l'Algérie se dissipe peu à peu. Emmanuel Macron aurait-il changé de position après ce qui s'est passé en Kabylie ? « L'Elysée a été véritablement horrifié par la gestion des incendies en Kabylie et notamment par le meurtre de Djamel Bensamil, lynché et brûlé vif par la foule devant les yeux passifs des autorités », rapporte un ancien diplomate français toujours consulté par les services de la présidence sur le cas algérien, fait savoir à Maghreb-intelligence. Il faut croire que la fuite en avant des dirigeants algériens, qui ont tour à tour accusé les islamistes de Rachad, les indépendantistes du MAK, les Israéliens et puis les Marocains de ce meurtre et des incendies a fini par convaincre les Français que le pouvoir actuel en Algérie ressemble de plus en plus à un a un bateau ivre « qui tangue au grès des clans ». Le Quai d'Orsay déplore également l'absence « d'interlocuteurs fiables » à Alger, souligne le média. Même François Gouyette, ambassadeur français en Algérie est aujourd'hui complètement désorienté. Les notes qu'il envoie à ses supérieures sont d'un pessimisme rarement vu, affirme la même source. « Les batailles font rage entre les différents clans militaires. Les politiques sont en retrait et la situation économique se dégrade d'une façon vertigineuse », a expliqué à notre source, un diplomate français en poste en Algérie.