Le chef de la diplomatie marocaine a réagi aux fuites d'Amnesty International et du consortium de journalistes Forbidden Stories, prétendant que le royaume a fait recours au logiciel Pegasus. «Au-delà de cet écran de fumée – ce coup de bluff, si je puis me permettre – monté de toutes pièces et sans preuve aucune, il convient de jeter la lumière sur les faits, loin de la polémique et de la calomnie» a affirmé le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique, jeudi 22 juillet. «C'est ce que ne font ni Forbidden Stories ni Amnesty International, qui se fondent uniquement sur de pures supputations. Certains titres syndiqués au sein de ce consortium servent des agendas bien connus pour leur hostilité primaire envers le Maroc et sont ulcérés par ses succès» a pointé M. Bourita. «Si "révélations" il y a, c'est bien la sortie au grand jour de cette hostilité, qui ne peut plus se cacher derrière ses allures savantes et policées» relève M. Bourita qui affirme qu'il s'agit «d'un sabotage à grand échelle». Le chef de la diplomatie marocaine rappelle également que le Maroc n'a jamais fait recours au logiciel Pegasus, une affirmation réitérée depuis 2019 à plusieurs reprises. «Nous mettons au défi les colporteurs (des accusations), dont Amnesty International et le consortium Forbidden Stories, ainsi que leurs soutiens et relais de fournir la moindre preuve tangible et matérielle en appui à leur récit» nargue Nasser Bourita. «Certains dans ce cartel d'ONG n'arrivent pas à se faire à la réalité du Maroc qui réussit, se renforce et consolide sa souveraineté à tous les niveaux. Ils pensent pouvoir le mettre sous emprise. À leur grand dam, ce n'est pas possible et ne le sera jamais». «N'en déplaise à ces mêmes parties, le Maroc est parvenu à s'ériger en allié fiable auprès de ses partenaires, grâce à l'efficacité mondialement reconnue de ses services de sécurité, principalement dans la lutte internationale contre le terrorisme, ce qui a permis de déjouer les complots fomentés contre la stabilité nationale du royaume, d'avorter des attentats terroristes» a rappelé le ministre, qui fustige des inepties infondées. «Pour ma part, je ne crois pas qu'une personne, quelle qu'elle soit, puisse constituer un "danger" pour un Etat solide, démocratique, porté par son peuple et enraciné dans une histoire pluriséculaire. Dans tous les cos, la justice est là précisément pour vérifier les accusations à l'aune des preuves matérielles et tangibles. Certaines personnes ont choisi cette voie. Elles y feront valoir les preuves qu'elles ont, ou n'ont pas. Le Maroc aussi a choisi de faire confiance à la justice, en interne et à l'international. Toute personne ou organisme portant des accusations contre le Maroc, devra en produire la preuve, ou assumer sa dénonciation calomnieuse, devant la justice» mentionne M. Bourita. «C'est tout bonnement un défi au bon sens. Comme je vous l'ai dit, les assertions fallacieuses avancées par Forbidden Stories sont basées sur des supputations et des conjectures. Le Maroc les met au défi de produire la moindre preuve, comme il l'avait fait en juin 2020 avec Amnesty International, qui déjà avait formulé de pareilles accusations. Dois-je rappeler ici que le Maroc attend toujours, depuis plus d'une année, que cette ONG daigne enfin produire des preuves matérielles et répondant aux standards scientifiques universellement reconnus ? Au lieu de cela, nous avons droit à une pseudo "méthodologie" qui ne convainc personne» a-t-il rappelé.