Des numéros ont été visés par un logiciel de surveillance selon l'organisation Forbidden Stories, un consortium de médias à l'origine des révélations. Le Maroc, cité, nie catégoriquement et condamne. Interrogé mardi par les députés sur la présence de journalistes et politiques français dans la liste Pegasus, le Premier ministre Jean Castex avait indiqué que les investigations pour vérifier la matérialité des faits allégués n'a pas abouti. Le gouvernement marocain a réfuté, le 22 juillet, les accusations lui reprochant d'avoir utilisé un logiciel de surveillance. Pour lui, les allégations concernant une supposée infiltration envers des personnes spécifiques ne revêtent aucun fondement concret ni aucune véracité. «Le Maroc condamne vigoureusement la persistante campagne médiatique mensongère, massive et malveillante, évoquant une prétendue infiltration des appareils téléphoniques de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères à travers un logiciel informatique» a indiqué un communiqué du gouvernement publié dans la nuit du au 21 juillet. «Le gouvernement marocain rejette catégoriquement ces allégations mensongères et infondées, et met au défi leurs colporteurs dont Amnesty International et le consortium Forbidden Stories, ainsi que leurs soutiens et protégés de fournir la moindre preuve tangible et matérielle, en appui à leurs récits surréalistes» souligne la même source. «D'ailleurs, le Maroc est à nouveau la cible de ce genre d'attaques haineuses, qui trahissent la volonté de certains milieux médiatiques et d'ONGs de le mettre sous leurs ordres et tutelle. A leur grand dam, ceci n'est pas possible» a-t-on précisé. «Le Maroc, qui a connu ces dernières années de grandes réalisations dans de nombreux domaines, continuera sur sa lancée pour consolider son émergence économique et son développement social», ajoute la même source. «Fort de son droit et convaincu du bienfondé de sa position, le Royaume a opté pour une démarche judiciaire, au Maroc et à l'international contre toute partie reprenant à son compte ces allégations fallacieuses», conclut le communiqué du gouvernement. C'est la deuxième réaction du gouvernement marocain après un premier communiqué où il a dénoncé comme «mensongères» les informations selon lesquelles les services du royaume «ont infiltré les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères et de responsables d'organisations internationales à travers un logiciel informatique».