Fadel Breika, dissident du Front Polisario naturalisé espagnol, affirme avoir été victime de tortures dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, en Algérie. L'audience nationale espagnole auditionne le 29 juin Mahmoud Zedan et El Fadel Breika dans le cadre de la plainte déposée par ce dernier contre Brahim Ghali et ses complices. Cette juridiction a reporté au 27 juillet l'audition des deux autres témoins Olaya Saadi et Moulay Abba Bouzid, à la suite d'une demande déposée le 25 juin, par l'avocate de El Fadel Breika, en raison du retard accusé dans la procuration de visa d'accès en Espagne à ces deux derniers témoins (Olaya Saadi l'a obtenu dans l'après-midi du 25 juin alors que Moulay Abba Bouzid attend toujours la réponse du consulat d'Espagne à Nouakchott, affirment les sources de Barlamance.com. Fadel Breica et trois témoins – son épouse et deux autres personnes qui ont été arrêtées et relâchées en même temps que lui et qui ont été témoins des exactions signalées – feront une déposition à partir de 10 heures face au juge Pedraz, qui les a convoqués, acceptant ainsi de la demande formulée par les avocats du plaignant, qui ont demandé à l'entendre. M. Breica, de nationalité espagnole, accuse Brahim Ghali de détention illégale, de torture et de crimes contre l'humanité qui auraient été commis en 2019 dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf (Algérie). Selon son témoignage, lorsqu'il est arrivé sur place, des agents du Polisario l'ont menacé pour qu'il quitte le territoire, sauf qu'il a organisé des manifestations avant d'être arrêté et transféré dans des centres de détention clandestins où il a subi des coups et des décharges électriques. Dans un premier temps, la plainte a été traitée par le juge José De la Mata qui a décidé de la classer sans suite. M. Pedraz l'a réactivée en janvier, notant que les événements dénoncés pourraient constituer des crimes. Ces témoignages serviront à donner une coup de pouce procédurale à la l'affaire Ghali, pratiquement suspendue depuis que celui-ci a quitté l'Espagne dans un avion médicalisé à destination de l'Algérie quelques heures après avoir comparu devant Pedraz pour ces plaintes. En revanche, un tribunal d'instruction de Logroño a engagé des poursuites contre Ghali après avoir reçu une plainte indiquant qu'il s'était peut-être enregistré sous une fausse identité à son arrivée le 18 avril.