Le président de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), Chakib Benmoussa, a présenté, mardi à Rabat, les conclusions du rapport général relatif au nouveau modèle de développement (NMD), à un parterre d'ambassadeurs et de membres du corps diplomatique accrédité au Maroc. Lors de cette rencontre, visant à présenter le rapport de la manière la plus large possible, aussi bien au niveau national que régional, M. Benmoussa a passé en revue «la démarche utilisée au niveau de l'élaboration de ce modèle», fruit d'une «réflexion initiée en 2017 par le roi Mohammed VI, qui a appelé l'ensemble des forces vives du pays à y contribuer». «Depuis sa mise en place par le souverain en 2019, ladite commission a élargi le champ de consultation à partir d'un diagnostic franc et lucide sur les acquis, sur les insuffisances et sur la manière à pouvoir fixer le cap pour le Maroc de demain», a-t-il indiqué. Les visions issues de ces consultations ont convergé vers la reconnaissance des multiples acquis et capacités du pays, tandis que leurs attentes portaient entre autres sur la création de plus de valeur ajoutée par l'économie nationale, a fait savoir M. Benmoussa, revenant en détail sur le contenu du rapport de la CSMD, issu d'une approche participative ayant associé les différentes forces vives de la nation et impliqué les citoyens dans le processus d'élaboration du modèle de développement. Dans ce sens, le président de la commission a mis en relief les axes stratégiques de transformation soulignés dans le rapport général sur le modèle de développement, à savoir une économie productive, diversifiée et créatrice de valeur et d'emplois de qualité, des opportunités d'inclusion pour tous et un lien social consolidé, un capital humain renforcé et mieux préparé pour l'avenir et un ancrage dans les territoires pour renforcer la résilience et la durabilité. Il a, dans ce sens, érigé le secteur privé en un véritable levier de transformation qui sera en mesure de contribuer efficacement à la réussite de la nouvelle trajectoire de développement, tant escomptée par le Royaume, à travers le partenariat. Aussi, M. Benmoussa a mis en avant les mécanismes proposés pour mettre en marche ce modèle de développement dont un Pacte national pour le développement, qui se veut un moment de consensus et d'engagement des forces vives de la Nation autour d'une ambition et d'un référentiel partagés par tous. La rencontre a été marquée par les interventions de plusieurs membres de la CSMD, en l'occurrence Michael Zaoui, Laila Benali et Saadia Bennani Slaoui, qui ont évoqué – en présentiel et à distance – les différents paris stratégiques du NMD, et à leur tête «faire rayonner le Made in Maroc». La prospérité du Royaume étant tributaire de sa capacité à développer un appareil productif dynamique et diversifié. Il a également été question du «pari des marchés des capitaux» en tant que catalyseur de la croissance économique, du «pari du savoir» et du pari de «l'énergie et du bas carbone» sans oublier «le pari du numérique» comme levier de transformation. La rencontre a donné lieu à un échange entre les diplomates et les membres de la CSMD autour de la pertinence du NMD, de ses diverses applications et des moyens d'en assurer la pérennité et la réussite. Le Roi Mohammed VI avait présidé, mardi 25 mai 2021 au palais royal de Fès, la cérémonie de présentation du rapport général de la CMSD, et avait reçu à cette occasion en audience M. Benmoussa, qui avait présenté au Souverain une copie du rapport. A l'occasion de l'audience royale, le souverain avait ordonné la publication du rapport de la CSMD et demandé à la Commission de mener une vaste opération de restitution et d'explication de ses conclusions et recommandations auprès des citoyens et des différents acteurs à travers toutes les régions marocaines.