Le journal «l'Humanité» a publié dans son édition du dimanche 06 juin 2021, un article sur les cas de Suleiman Raissouni et Omar Radi, détenus à la prison locale d'Ain Sebaa 1 dans le cadre de deux affaires de droit commun. L'une des choses les plus étranges dans cet article est d'avoir affirmé que Soulaiman Raissouni «fait une grève de la faim depuis 60 jours et qu'il a perdu 40 kilogrammes». Comment une personne saine d'esprit peut-elle croire qu'une personne puisse survivre à soixante jours de grève de la faim ? Combien pesait ce détenu pour perdre 40 kg ? Comment peut-il, lorsqu'il est dans cet état, sortir debout au tribunal et marcher de sa cellule jusqu'aux bureaux destinés à ses avocats pour discuter avec sa défense ? Le bon sens, étant la chose du monde la mieux partagée, ne permet pas de croire à de telles assertions qui contredisent les faits physiologiques les plus simples. Au contraire, ce qui est de pire en pire, c'est que ces balivernes ont été publiées par un journal français de la place sans se soucier d'établir la véracité de cette grève de la faim. Le délégué général des prisons, Mohamed Salah Tamek, s'est insurgé dans un récent article contre «les mensonges qui ne visent qu'à nuire à la réputation du Maroc», affirmant que le journaliste consommait «des dattes, du miel et des comprimés vitaminés». Les proches de Soulaiman Raissouni prétendent que ce dernier a cessé de s'alimenter le 8 avril dans l'espoir d'obtenir une libération provisoire, plusieurs fois refusée par la justice, mais ces allégations n'ont aucun fondement. Il a été accusé d'«attentat à la pudeur avec violence et séquestration» par un militant pour les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles, trans). Le jeune homme a ensuite été entendu par la police, et dénonce la politisation de son affaire.