Le variant Delta (indien) du coronavirus, qui menace la levée des dernières restrictions au Royaume-Uni, se transmet 40% plus que le variant Alpha (britannique) jusqu'alors dominant au Royaume-Uni. C'est ce qu'a indiqué ce dimanche le ministre britannique de la Santé Matt Hancock. «La meilleure estimation de l'avantage de croissance, comme nous l'appelons (…) est d'environ 40%», a-t-il déclaré sur la BBC, citant les travaux du groupe de scientifiques qui conseillent le gouvernement. Malgré une augmentation de nombre de nouveaux cas de la Covid-19 ces derniers jours, dépassant les 5 000 voire 6 000 cas recensés quotidiennement, le nombre d'hospitalisations reste stable, a ajouté Matt Hancock. La majorité des hospitalisations concerne des patients qui n'ont pas été vaccinés, a-t-il assuré. Pays le plus durement touché d'Europe avec près de 128 000 morts, le Royaume-Uni a administré au moins une première dose de vaccin à plus de 40 millions de personnes. Plus de 27 millions ont reçu une deuxième dose. Mais l'arrivée du variant Delta, identifié pour la première fois en avril en Inde et désormais dominant au Royaume-Uni, selon les estimations, après un long confinement hivernal menace la levée des dernières restrictions espérée le 21 juin. D'ici à cette date, environ trois cinquièmes des adultes seront pleinement vaccinés, a ajouté Matt Hancock, contre 52% actuellement. Selon certains journaux britanniques, le gouvernement envisage de reporter de deux semaines cette échéance. La décision est attendue le 14 juin.