Le gouvernement britannique a lancé mercredi des essais cliniques, présentés comme les premiers dans le monde, sur la réponse immunitaire engendrée par une troisième dose de vaccin anti-Covid en vue d'une campagne de rappels au Royaume-Uni, où le variant indien progresse. Pays le plus meurtri d'Europe avec près de 128.000 morts, le Royaume-Uni a vu sa situation sanitaire nettement s'améliorer après un long et strict confinement hivernal et une campagne de vaccination massive. Pour préserver les progrès effectués, les autorités prévoient de lancer une campagne de rappels à l'automne, à la suite d'essais cliniques sur la réponse immunitaire provoquée par une troisième dose de vaccin. Cette étude menée par le service public de santé (NHS), à laquelle participeront 2.886 volontaires totalement vaccinés, examinera les effets de sept vaccins différents - Oxford/AstraZeneca, Pfizer/BioNTech, Moderna, Novavax, Valneva, Janssen et Curevac. Financée à hauteur de 19,3 millions de livres (22,4 millions d'euros) par le gouvernement, elle débutera en juin et les premiers résultats sont attendus en septembre. Le gouvernement espère maintenir grâce à la vaccination une longueur d'avance sur la pandémie. Car tandis que le pays poursuit son déconfinement, avec la réouverture lundi des pubs, lieux culturels et stades, la progression rapide du variant initialement identifié en Inde inquiète. Selon le ministre de la Santé Matt Hancock, 2.967 cas liés au variant B1.617.2, plus contagieux, ont à ce jour été identifiés au Royaume-Uni, notamment dans le nord-ouest de l'Angleterre et à Londres, en hausse d'environ 33% depuis lundi.