Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, hospitalisé en Espagne et objet d'une plainte pour tortures, témoignera par vidéoconférence devant un juge espagnol le 1er juin. C'est une entreprise colossale pour le pouvoir judiciaire espagnol et son indépendance du pouvoir politique. La déclaration prévue le 1er juin devant l'Adience nationale du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, admis à l'hôpital de San Pedro de Logroño, sera «en ligne, sûre et avec toutes les garanties», selon des sources de la Cour supérieure de justice (TSJR) de La Rioja qui se sont confiées à l'Agence EFE. Pour l'audience, la salle qui est habituellement utilisée pour les procès effectués par visioconférence dans le palais de justice de La Rioja sera préparée, où l'un des informaticiens entrera en contact avec l'hôpital de San Pedro, qui, à son tour, se mettra en rapport avec la Cour nationale. Furieuses après l'exhumation des détails de cette hospitalisation, les autorités marocaines réclament une enquête «transparente» et «la prise en compte des plaintes déposées contre le chef des séparatistes Brahim Ghali» pour «tortures», «violations de droits humains» ou «disparition forcée». «C'est un test pour jauger la solidité des relations bilatérales» liant les deux pays notamment dans plusieurs domaines, a mis en garde Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine.