Le juge du Tribunal national Santiago Pedraz a dévoilé mardi trois décisions concernant le chef du Front polisario, Brahim Ghali. Le juge Pedraz a annoncé permettre l'usage de la visioconférence devant les juridictions pénales qui débattront de l'affaire Bahim Ghali, si la possibilité de comparaître physiquement n'est pas possible. Dans ce sens, il a émis trois décisions majeures. La première, refuser d'annoncer toute mesure contraignante pour l'empêcher de fuir sans comparaître au préalable devant la justice espagnole, malgré les exhortations de la partie plaignante, après que le bras droit du chef du polisario eut déclaré qu'il n'avait pas l'intention de témoigner à l'audience. La deuxième décision a été d'ordonner, par l'intermédiaire des tribunaux de Logroño – où Brahim Ghali est hospitalisé en convalescence du coronavirus -, «qu'il soit informé de la plainte pour génocide et autres crimes qu'il a rouvert il y a quelques jours, après avoir reçu la confirmation de la police que la personne hospitalisée est véritablement le chef du Polisario» rapporte le site El Mundo. A cela, s'ajoute la nécessité pour B. Ghali de désigner un avocat qui le représentera dans cette affaire et l'accompagnera dans sa convocation le 1er juin au Tribunal national. Ce jour-là, il devra répondre de la plainte déposée par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (Asadedh) et celle du dissident Fadel Braica, qui dénonce des actes de torture subis dans les camps sahraouis de Tindouf (Algérie). La troisième décision augmente les probabilités pour que Ghali finisse par témoigner. Le juge d'instruction a également demandé au juge doyen de Logroño de préparer une visioconférence au cas où la condition de santé de Brahim Ghali l'empêche de se rendre à Madrid. Pendant ce temps, le juge a ordonné un rapport sur l'état de santé de Ghali et sur la possibilité d'une décharge médicale. «Tout indique que, malgré les deux plaintes actives, Ghali pourra rentrer en Algérie, soit avant soit après la convocation au tribunal. Pour le moment, aucune limitation de déplacement ne pèse sur lui» affirme El Mundo.