«Le chef du Front Polisario, gravement malade à la suite d'une contamination aux formes les plus graves de la Covid-19, n'est pas le seul à être inquiété par l'Audience nationale, la plus haute instance pénale d'Espagne. Lui, avec d'autres responsables du Polisario et quatre généraux algériens sont cités par des plaignants qui veulent enclencher des poursuites judiciaires en Espagne» affirme le site Algeriepartplus, vendredi 21 mai, qui rappelle la nécessite que Ghali soit jugé à l'intérieur du terrain judiciaire. Le rôle proactif joué par les victimes de Brahim Ghali, qui ont relancé la procédure juridique contre ce dernier, a généré toute une série de mobilisations, dans différentes arènes nationales espagnoles, pour débusquer ses complices, réels ou supposés. «Pour l'heure, l'identité de ces quatre généraux algériens (soupçonnés de divers crimes) n'a été encore révélée ni précisée. Mais l'Algérie se retrouve, désormais, impliquée jusqu'au cou dans ce conflit diplomatique et politique qui oppose le Maroc à l'Espagne» indique le site Algeriepartplus, vendredi 21 mai. L'administration de la justice espagnole et sa conduite dans les causes politiques est plus que jamais d'actualité. Les magistrats parlent au nom de lois qui n'ont aucune concession à faire ni à demander. Selon diverses sources diplomatiques citées par la même source, «le tribunal, qui compte rouvrir les débats pour faire la lumière sur les crimes de Brahim Ghali, subit de fortes pressions des autorités espagnoles pour trouver une issue juridique qui ne mécontenterait pas Alger, laquelle est à l'origine du transfert médicalisé du leader du Polisario vers l'Espagne». Les victimes de Brahim Ghali appellent à donner toute latitude aux grandes prérogatives de l'instruction menée contre le chef séparatiste, et que soient parcourus les divers degrés de juridiction. Ghali est accusé de multiples délits, et plusieurs chefs d'accusation ont été retenus contre lui. En Algérie, «aucun commentaire officiel n'a été encore fait sur le niveau de la participation des autorités algériennes dans cette hospitalisation secrète de Brahim Ghali en Espagne. Alger a-t-elle négocié secrètement un deal avec Madrid ? Fort probable» note Algeriepartplus, qui continue : «Cette thèse fait peser, en tout cas, une incertitude majeure sur le rendu du jugement final dans cette grave affaire qui secoue à la fois le Maroc et l'Espagne.» «Diverses sources estiment que l'indépendance de la justice espagnole est face à une dure épreuve, alors que la bonne conduite des investigations lancées en pleine tension entre le Maroc et l'Espagne est capitale. Tentant d'éteindre l'incendie sur sa présence en Espagne, la diplomatie espagnole a affirmé récemment que l'accueil de Ghali obéit à un ordre purement procédural et humanitaire. Mais cet argument peine à convaincre au regard des tractations passées qui ont pu avoir lieu entre Alger et Madrid» a-t-on rapporté. Les victime de Brahim Ghali «avaient appelé les autorités espagnoles à le traduire en justice, pour qu'il soit jugé. Les alertes que ce dossier soit entaché par des relations Etat-justice ou de la raison d'Etat face au raisonnement juridique se multiplient», mentionne-t-on. En outre, «plusieurs sources marocaines font remarquer que Brahim Ghali fait montre d'une arrogance sans limite et méprise la justice espagnole en refusant de comparaître sans l'accord préalable des autorités algériennes. Alger sera contrainte dans les jours à venir à sortir de son silence pour dire la vérité sur ce dossier qui prend, désormais, des désagréables relents d'affaire d'Etat» a-t-on conclu. «Dans l'enceinte du tribunal qui jugerait Brahim Ghali, rien ne doit entrer que la loi et des faits prévus par la loi. Il sera le lieu de l'impassibilité et de la règle. La porte en est interdite à toute autre considération. L'inamovibilité des juges, l'intervention des victimes, la rigueur des lois, les impérieux règlements de la procédure, tout doit attester qu'on veut placer ce dossier très important au-dessus de toutes les influences» a déclaré une source proche du dossier.