L'attaque a eu lieu dans un quartier où s'affrontent forces de l'ordre et Palestiniens, opposés à la possible expulsion de familles locales. Une attaque à la voiture-bélier visant des forces de sécurité israélienne a fait de nombreux blessés dimanche après-midi à Jérusalem-Est, selon la police et des secouristes. «Quatre policiers ont été blessés dans une attaque à la voiture bélier» dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, a indiqué la police israélienne, alors que les secouristes locaux ont fait état de sept blessés au total. La police israélienne a indiqué avoir «neutralisé» l'assaillant sans préciser son identité, ni indiqué s'il avait été tué ou blessé. De nombreux policiers sont déployés dans ce quartier de la Ville sainte qui a été le théâtre de manifestations et d'affrontements entre les forces de l'ordre et des Palestiniens s'opposant à la possible expulsion de familles locales. Les tensions s'articulent sur la question de la propriété foncière de terres sur lesquelles sont construites plusieurs maisons où vivent quatre familles palestiniennes. Droits de propriété revendiqués à Jérusalem-Est Le tribunal de district de Jérusalem a rendu en début d'année une décision favorable aux familles juives qui revendiquent des droits de propriété dans ce quartier de Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël. Selon la loi israélienne, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre israélo-arabe de 1948, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur «droit de propriété». Une telle loi n'existe toutefois pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant la guerre. La décision du tribunal avait provoqué la colère des Palestiniens qui la contestent et depuis des manifestations ont souvent mené à des affrontements avec les forces de l'ordre, ou avec des familles de colons du voisinage. Et des ténors de l'extrême-droite israélienne comme le député Itamar Ben Gvir, un ardent défenseur de la colonisation de la Jérusalem-Est, s'était aussi présenté à quelques reprises à Cheikh Jarrah, ce qui a été compris comme un geste de provocation par les Palestiniens.