Dans un communiqué, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) exige la libération immédiate du journaliste et correspondant du quotidien «Liberté» Rabah Karèche et rappelle à l'Algérie ses engagements en faveur de la liberté d'expression. Rabah Karèche a été arrêté le 18 avril à la suite de sa publication d'un article «sur une manifestation de citoyens contre le nouveau découpage territorial». Il a été placé sous mandat de dépôt le 19 avril et entendu le lendemain par le juge d'instruction près le tribunal de Tamanrasset, situé dans le sud de l'Algérie. Il est poursuivi pour les chefs d'inculpation de «création d'un compte électronique consacré à la diffusion d'informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société», «diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d'attenter à l'ordre public» et «usage de divers moyens pour porter atteinte à la sûreté et l'unité nationale». Pour le quotidien «Liberté», les accusations portées contre Rabah Karèche sont farfelues. Il s'agit d'une énième tentative du régime visant à étouffer la liberté d'expression en Algérie. La FIJ exige ainsi la libération immédiate de ce journaliste qui n'a fait que son devoir d'informer. «L'Algérie a besoin d'une presse libre et retenir l'un de ses journalistes pour ses écrits est une grave atteinte à la liberté de la presse. Nous enjoignons le pays à respecter ses engagements internationaux et notamment la Déclaration universelle des droits de l'Homme et son article 19 sur la liberté d'expression», a déclaré le Secrétaire général de la Fédération, Anthony Bellanger.