Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est arrivé ce jeudi en Afghanistan pour une visite surprise afin de présenter au gouvernement afghan le plan de l'administration Biden sur le retrait de toutes les troupes américaines d'ici le 11 septembre, jour du 20e anniversaire des attentats de 2001. Anthony Blinken a également promis que les Etats-Unis maintiendraient «leur soutien diplomatique et humanitaire à l'Afghanistan ainsi qu'à ses forces sécuritaires et de défense» et poursuivraient «leurs efforts en vue de faciliter le processus de paix afghan», selon un communiqué du palais présidentiel afghan. Le secrétaire d'Etat américain a en outre rencontré Abdullah Abdullah, le président du Haut conseil pour la Réconciliation nationale, un organisme gouvernemental qui supervise le processus de paix au Qatar, auquel il a expliqué que s'ouvrait «un nouveau chapitre que nous écrivons ensemble». Le retrait des 2 500 soldats américains encore présents en Afghanistan commencera le 1er mai, ensemble avec ceux de l'Otan. La mission Resolute Support de l'Alliance atlantique regroupe au total 9 600 militaires, en provenance de 36 pays. De nombreux analystes considèrent que ce départ pourrait ouvrir la voie à une nouvelle guerre civile ou permettre un retour au pouvoir des talibans, qui en avaient été chassés fin 2001. Avant sa rencontre avec le président Ghani, Anthony Blinken a visité l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul et s'est exprimé devant une audience composée quasi-exclusivement de soldats. «Ce que vous et vos prédécesseurs avez fait ces 20 dernières années est vraiment extraordinaire», leur a-t-il dit. L'annonce du retrait américain a causé la consternation au sein de la société civile afghane, qui vit quotidiennement dans la crainte des explosions et des attentats ciblés.