Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) depuis 2007, a remis en cause la souveraineté du Maroc lors d'une intervention à l'université Al Akhawayne d'Ifrane. Dans un article publié ce mercredi, Maghreb Intelligence indique que Abdellah Boussouf «a accusé certains ministres de travailler sous des pressions étrangères». Des ministres, qu'il ne nomme pas, mais qui, selon lui, «roulent pour des agendas et intérêts étrangers» et qui sont «soustraits à toute autorité : celle du chef de l'Exécutif, voire celle du chef de l'Etat qui a la main haute pour les nommer et les démettre», faisant ainsi allusion au ministre des Affaires étrangères qui avait annoncé dans une lettre la décision du Maroc de suspendre tout contact avec l'ambassade d'Allemagne à Rabat qui, pour plusieurs intellectuels, est due aux malentendus profonds au sujet des questions fondamentales du Royaume du Maroc. Maghreb Intelligence relève que le patron du CCME «aurait dû rendre des comptes de la gestion d'un conseil qui au fil des années s'est transformé en véritable agence de voyages aux frais du contribuable et d'organisation d'événements, sans aucun intérêt pour la plupart d'entre eux», précisant également qu'il «aime s'étaler dans les médias» en quête du buzz. Le média pointe également du doigt les mensonges de Abdellah Boussouf qui prétend que le Conseil qu'il dirige «avait bouclé plusieurs études scientifiques liées essentiellement à la diaspora» alors que «le CCME n'a rien publié de sérieux depuis une éternité. À moins que Abdellah Boussouf ne fasse allusion à une série de beaux livres, qui coûtent la peau des fesses, et qui finissent comme éléments de décor pour ses invités nationaux et étrangers».