Ce Belgo-Marocain arrêté à Melilla en 2008, sur la base d'accusations de trafic d'armes au profit d'un réseau islamiste, a purgé une peine de 12 ans de prison pour terrorisme. Il affirme «avoir signé des aveux sous la torture», des allégations qui ne convainquent personne. Le Belgo-Marocain Ali Aaarrass est impliqué dans le djihad «depuis le tout début des années 1980» dévoile un média belge qui reprend des déclarations officielles marocaines. Aarrass, qui est rentré en Belgique en 2020 après avoir été détenu douze ans au Maroc, affabule sur les conditions de son incarcération. Pour l'ambassadeur marocain à Bruxelles, Mohamed Ameur, «Ali Aarrass ne cesse de faire diversion, alors que son implication est avérée dans la préparation d'attentats terroristes au Maroc.» Il ajoute que «sa condamnation est amplement justifiée» alors que «ses allégations de torture ont été démantelées par la justice. Il tente de décrédibiliser le Maroc, alors que ce dernier travaille de concert avec les pays européens pour déjouer des projets d'attentats terroristes». Depuis sa libération après avoir été inculpé pour des faits liés au terrorisme, «Ali Aarrass multiplie les voies pour se dédouaner de son parcours terroriste avéré. Son stratagème trouve écho auprès de certains médias qui relayent des allégations de torture dont l'objectif est d'occulter sa vraie nature de djihadiste engagé», détaille le responsable marocain. M. Ameur dévoile que la justice marocaine «a condamné des centaines d'individus pour terrorisme», précisant qu'Ali Aarrass «est un grand manipulateur en qui le Maroc ne fera jamais confiance», ajoutant que «les autorités belges et espagnoles connaissent les détails de ce djihadiste engagé.» L'ambassadeur a ajouté que «des preuves béton pèsent sur cet individu», fustigeant «une compagne pernicieuse visant à dédouaner Ali Aarrass de sa trajectoire de terroriste, en voulant se présenter dans l'opinion comme une victime de maltraitances par les services marocains.» Les autorités marocaines ont affirmé plusieurs fois «veiller à ce que l'exécution de la peine [de Aarrass se déroule dans les meilleures conditions possibles». «L'administration pénitentiaire notamment ne cesse de ménager ses efforts pour améliorer concrètement les conditions de détention de M. Ali Aarrass», avaient-t-elle affirmé naguère. Le responsable marocain dévoile enfin que Aarrass était en mai 2005 l'agent de liaison entre le réseau du Belgo-Marocain Abdelkader Belliraj (accusé d'avoir dirigé un groupe terroriste de 35 membres au Maroc et à l'étranger, et condamné à la prison à perpétuité par le tribunal antiterroriste de Salé), et le groupe salafiste algérien GSPC. Une affaire insignifiante qui n'occulte pas l'essentiel : «On ne sait pas assez à quel point la collaboration entre le Maroc et la Belgique est essentielle à votre sécurité. Cette collaboration avec les services européens, y compris avec les services belges, a permis de mettre en échec plusieurs attentats. En janvier, alors que la nouvelle administration Biden s'installait, un projet d'attentat a été déjoué aux Etats-Unis grâce aux services marocains» rappelle M. Ameur.