Le journaliste belge, Baudoin Loos, et les avocats d'Ali Aarrass continuent de faire campagne pour la libération du terroriste condamné à 12 ans de prison. Le dernier «argument» brandi en date, une communication du Comité des Droits de l'Homme des Nations Unies, qui aurait été publiée le 28 août dernier, reprocherait à l'Espagne d'avoir livré le terroriste belgo-marocain aux autorités judiciaires du Royaume. Gênés, les avocats du terroriste ont bien indiqué que le Maroc avait ouvert une instruction à ce sujet, mais pour se lamenter aussitôt du fait qu'Aarrass purge toujours la peine de prison à laquelle il a été condamné. Les soutiens du terroriste belgo-marocain ont tout misé sur la présomption de torture, pour mieux occulter les charges retenues contre Aarrass. Mais en s'appuyant sur ladite communication du Comité des Droits de l'Homme, un organe de surveillance du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'Homme, les amis d'Aarrass ne font que mettre en exergue leur incapacité à prouver son innocence devant un tribunal. D'où les manœuvres en biais, pour éviter une confrontation juridique frontale, qu'ils savent perdue d'avance. La première tentative de mystification de l'opinion publique internationale a été de faire croire que le Comité des Droits de l'homme est convaincu qu'Aarrass a bel et bien été torturé au Maroc. Alors que ce dernier n'a nullement enquêté à ce sujet et appelé les autorités marocaines à le faire, ce qui est d'ailleurs en cours. Bien entendu, pour les amis d'Aarrass, pas question de passer en revue la validité des procédures judiciaires qui ont mené à son emprisonnement. Aarrass risquant de paraître au monde entier pour ce qu'il est effectivement. Un terroriste. Tout miser sur la présomption de torture, afin d'occulter l'essentiel, les crimes pour lesquels le terroriste Aarrass a été condamné. L'Espagne serait, ainsi, « sommée » de faire une démarche, qu'elle ne peut pas, de toute manière entreprendre. Presser les autorités marocaines de libérer un terroriste qu'elle leur a elle-même livré, dans le strict respect des procédures à ce sujet. Mis à part le « risque » de torture qu'aurait encouru le terroriste binational après son extradition au Maroc, il n'est question nulle part d'une erreur judiciaire commise par les autorités espagnoles pour avoir arrêté et maintenu Aarrass en détention et isolement, depuis sa seconde arrestation, en avril 2008, pour activités liées à un groupe terroriste, et ce jusqu'à ce qu'il ait été livré aux autorités marocaines, en décembre 2014. Personne ne conteste le fond de l'affaire, mais pour les soutiens d'Aarras, c'est justement ce qu'il faut faire oublier à l'opinion publique internationale, en tentant de cacher tout ça derrière la présomption de torture. Quand à la Belgique, il est « exigé » d'elle une protection consulaire d'Aarrass. Le fait d'admettre que ledit terroriste soit un marocain, condamné par la justice marocaine, selon les lois marocaines, dans le cadre du démantèlement d'une cellule terroriste composée de marocains, qui envisageait de s'en prendre à des cibles au Maroc, signifie le respect de la souveraineté d'un État non-occidental, ce qui semble totalement inadmissible pour les soutiens d'Aarrass. En tout cas, les centaines de milliers de victimes des collègues d'Aarrass, à travers le monde, vont sûrement apprécier tout les efforts déployés par les soutiens du terroriste islamiste belgo-marocain afin de le faire libérer. En prenant conscience que pour bénéficier d'autant d'attention de la part des militants droit-de-l'hommistes, il faut compter parmi les loups et non leurs proies. Mais que les soutiens du terroriste belgo-marocain se détrompent. Ce n'est pas parce que le Maroc n'est pas un État européen qu'ils peuvent le croire le maillon faible de la chaîne, puisqu'ils ne peuvent juridiquement et médiatiquement rien faire contre l'Espagne. L'ère de « Tintin au Congo » est, depuis longtemps, révolue.