Le soutien international sans précédent à la marocanité du Sahara et les succès spectaculaires de la diplomatie marocaine ne cessent d'asphyxier l'Algérie qui perd désormais ses repères. L'isolement de l'Algérie s'est accentué davantage avec l'ouverture de plusieurs consulats à Dakhla et à Laâyoune ainsi que la décision des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Face à cet échec, «Alger fait appel à l'Espagne, l'ancienne puissance coloniale», rapporte Maghreb intelligence. «Accumulant les échecs face au Maroc sur le dossier du Sahara où le royaume chérifien semble avoir pris beaucoup d'avance aussi bien sur le terrain que sur le front diplomatique, Alger fait appel à l'Espagne, l'ancienne puissance coloniale», écrit le média qui souligne que Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères de l'Algérie, désemparé et au bord de la déprime, «s'est rendu à Madrid afin d'implorer une intervention de l'Espagne sur un dossier qui lui échappe totalement». Maghreb intelligence indique que dans une interview accordée à El Pais, le chef de la diplomatie algérienne «n'hésite pas à rappeler à l'Espagne sa responsabilité historique au Sahara», tournant définitivement la page d'une Algérie «chantre des luttes anticoloniales et porte-drapeau des mouvements de libérations» et implorant «l'ancien colonisateur, coupable de massacres et d'exactions au Sahara tout au long de la période de colonisation, d'intervenir à nouveau au Sahara». Le média note que Sabri Boukadoum «s'enfonce lui-même et enfonce encore plus son pays en expliquant que les Sahraouis ont tous des racines en Espagne», relevant, à ce titre, que «l'Algérie invente aux Sahraouis des racines dans une Espagne chrétienne et européenne et leur enlève des liens avec un Maroc musulman, arabe et africain. L'histoire et la géographie apprécieront le grand écart du pouvoir algérien».