Dans une déclaration à la presse, un membre de la Fédération marocaine des propriétaires de boulangeries et de pâtisseries a indiqué que «la farine utilisée dans la production du pain au Maroc est impropre à la consommation», ajoutant «qu'elle ne répond pas aux critères garantissant la santé du consommateur». Le SG de la Fédération marocaine des propriétaires de boulangeries et de pâtisseries a également souligné que «certains propriétaires de boulangeries sont obligés d'ajouter certains ingrédients à la pâte à pain afin d'améliorer sa qualité». Contacté par Barlamane.com/fr, Lahoucine Azaz, président de la Fédération nationale de la boulangerie et pâtisserie du Maroc (FNBPM) et vice-président des professionnels de la filière des céréales et des légumineuses, dément catégoriquement ces accusations. Il affirme que «la production du pain dans les boulangeries formelles répond à des normes spécifiques et subit souvent des contrôles alimentaires. Elle répond également à un cahier des charges rigoureux». Il indique aussi que «le blé utilisé par les boulangeries ne contient pas de produits toxiques ni d'OGM», tout en précisant que «la production nationale respecte rigoureusement l'ensemble des mesures de sécurité sanitaire dictées par les autorités». Pour rappel, la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) avait alerté, fin janvier, sur la qualité du pain vendu au public à cause des ingrédients qui y sont ajoutés. Elle avait cité «l'ajout d'autres composantes, notamment le sel, le sucre, la levure chimique ainsi que l'élimination de fibres alimentaires». A ce titre, le président de la FNBPM avait affirmé à Barlamane.com/fr que le boulanger n'a pas les mains libres étant donné «qu'il est soumis à une réglementation draconienne». Il avait également souligné que «le marché des céréales et des légumineuses au Maroc est régi par la loi n°12-94 relative à l'ONICL et que les instances nationales compétentes analysent en laboratoire, d'une manière régulière, des échantillons de farine pour s'assurer de leur qualité afin de protéger la santé des consommateurs».