Le Hirak, ce mouvement de contestation politique et sociale, signe son retour en Algérie pour dénoncer le pouvoir militaire et réclamer plus de démocratie, écrit le journal le Figaro. "Près d'un an après la suspension des marches du Hirak, après la propagation de l'épidémie du nouveau coronavirus, le mouvement de protestation algérien semble bien reprendre prise dans les rues du pays. Vendredi, des milliers de personnes sont sorties dans plusieurs villes pour exprimer leur volonté de changer "le système"", souligne le journal dans un article publié dans son édition de samedi sous le titre: "Algérie : le retour de la contestation." Placée sous forte surveillance policière depuis plusieurs jours, la capitale algérienne a enregistré vendredi sa troisième manifestation en moins d'une semaine, relève le Figaro, ajoutant que déjà lundi, des milliers d'Algériens venus de plusieurs régions du pays avaient convergé vers Alger pour marquer le deuxième anniversaire du Hirak, mouvement de protestation qui a provoqué le départ de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika après deux décennies au pouvoir. Selon le Figaro, "la longue absence du président, parti se faire soigner en Allemagne, après sa contamination au Covid-19, et la multiplication des interpellations d'activistes à la suite de publications sur les réseaux sociaux ont fini de creuser le fossé entre Abdelmadjid Tebboune et une frange de la population". De plus, "la libération d'une trentaine de détenus d'opinion, entre le 19 et le 20 février, n'a pas eu d'effet sur les velléités des Algériens à sortir de nouveau. Ces derniers ont exprimé les mêmes revendications en faveur d'un État de droit." Le journal relève que "face à l'immobilisme et au recyclage des anciennes figures du régime, de nombreux manifestants promettent déjà de sortir de nouveau pour poursuivre le ‘Hirak, saison 2'».