La Délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH) a affirmé que le statut de Maâti Monjib, qui a été placé en détention préventive pour son implication présumée dans le blanchiment d'argent, en tant qu'universitaire ou en tant que défenseur des droits humains « ne lui donne pas droit à l'immunité face à la justice ou à une position privilégiée qui le rend exempt de rendre des comptes devant la loi comme les autres ». Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la DIDH fait savoir que « la poursuite en justice de Maâti Monjib pour blanchiment de fonds n'a aucune relation avec ses activités en tant que défenseur des droits de l'Homme ou avec ses prises de position qu'il exprime librement, à l'instar de tout citoyen marocain ». Ce document intervient alors que plusieurs ONG ont lancé un appel commun à la libération immédiate de Maâti Monjib. La DIDH ajoute que les conditions de détention de Maâti Monjib sont « conformes à la réglementation régissant les établissements pénitentiaires du Royaume ». La même source a indiqué que « l'affaire de Maâti Monjib est actuellement portée devant les autorités judiciaires compétentes [en sa phase initiale] », tout en soulignant « qu'aucune autre autorité ni aucun organe n'a le droit d'interférer dans son déroulement par respect de la garantie de la confidentialité des enquêtes menées dans le cadre de cette affaire. Et ce, conformément au principe fondamental relatif à l'indépendance de la justice suivant les dispositions des pactes internationaux relatifs aux droits de l'Homme conclus par le Royaume ». Enfin, la DIDH a souligné dans son communiqué que « l'appel à la libération immédiate de Maâti Monjib constitue une tentative d'influencer le déroulement normal de cette affaire » ainsi qu'une « ingérence dans les affaires judiciaires qui dépendent uniquement de l'appareil judiciaire compétent qui, seul, a le pouvoir d'examiner et de statuer sur les actes soupçonnés d'être commis par M.M. dans le cadre d'un procès équitable ».