A fin novembre, l'activité économique nationale poursuit son redressement, confirmé par la reprise de la demande en énergie et la mobilité dans les principaux lieux publics. Selon la note de conjoncture de la DEPF, cette évolution favorable est corroborée par la dynamique observée au niveau des baromètres sectoriels et des échanges extérieurs. « Si certaines activités tertiaires, comme le tourisme et le transport aérien, peinent toujours à retrouver le chemin de la reprise, d'autres activités, à contribution forte dans la valeur ajoutée nationale, poursuivent leur redressement d'un mois à l'autre, s'engageant dans une reprise assurée en 2021, avec toutefois des rythmes de rattrapage différenciés d'un secteur à l'autre. C'est le cas notamment des secteurs du BTP, des télécommunications, des activités non marchandes et de certaines branches du secteur industriel », souligne la DEPF. Sur le plan de la demande intérieure, le pouvoir d'achat des ménages continue d'accuser le choc du fait de l'impact de la pandémie sur le marché de travail auquel s'ajoute la succession de deux années de sécheresse. L'investissement a, de son côté, connu un ralentissement cette année, pâtissant à la fois du recul persistant des importations en biens d'équipement et d'une baisse de l'investissement budgétaire. S'agissant de la demande extérieure nette, la reprise observée au niveau des exportations, conjointement à la persistance de la tendance baissière des importations, s'est traduite par un allégement du déficit commercial de 26% et par une amélioration du taux de couverture de 4,5 points à fin octobre. A un mois de la clôture de l'exercice budgétaire 2020, l'exécution de la Loi de finances rectificative s'est traduite par un creusement du déficit budgétaire de 46% du fait de l'augmentation des dépenses ordinaires de 5% parallèlement à un repli des recettes fiscales de 7%. Au niveau du financement de l'économie, les crédits bancaires poursuivent leur bon dynamisme à fin octobre. Par ailleurs, les index boursiers MASI & MADEX enregistrent une amélioration pour le deuxième mois consécutif à fin novembre, atténuant ainsi leur repli par rapport à fin décembre 2019. « Ces évolutions conjoncturelles s'inscrivent dans un environnement international marqué par une reprise de l'économie mondiale durant la deuxième moitié de l'année, tirée par le maintien de l'économie américaine et des pays émergents. Néanmoins, suite à la multiplication des mesures de restriction décidées par les Etats européens pour contenir les nouvelles vagues de l'épidémie, le rebond économique enregistré en Europe durant le troisième trimestre devrait s'essouffler durant le dernier trimestre », conclut-on.