Plusieurs dizaines de grands sites Internet algériens ont été touchés par une vague d'intrusions informatiques consistant à leur faire afficher des messages pro-marocains. Plusieurs sites Web algériens appartenant à des agences gouvernementales et à des institutions économiques et de services privées ont été visés par des hackers, qui se présentaient «comme originaires du Maroc». Le site Web de l'Autorité de contrôle du pétrole était la cible la plus importante, et cette opération coïncide avec les dernières évolutions qu'a connues le dossier du Sahara et la reconnaissance américaine des droits du Maroc sur le territoire. Le ministère algérien de l'Énergie a déclaré jeudi dans un communiqué que le site Internet de l'agence pétrolière «a été attaqué par des pirates informatiques» conseillant les visiteurs «d'évite[r] d'y accéder jusqu'à ce que les choses reviennent à l'ordre», notant que «toutes les mesures nécessaires ont été prises et que l'attaque a été immédiatement stoppée par les intérêts concernés. Le site reprendra son travail normal dans les prochaines heures.» Il est à noter que le site qui a été piraté est uniquement informatif. En plus du site «AlNaft», des pirates ont ciblé plus de vingt sites Web, dont ceux appartenant à des institutions économiques privées, dont la plupart étaient enregistrés dans le domaine «DZad». Les pirates ont mentionné sur la page d'accueil du site Internet «AlNaft» que l'opération a été menée par un groupe de «hackers» du Maroc, et ils ont également écrit: «Vive l'empire du Maroc, notre histoire parle de nous, la Mauritanie et l'Algérie fait partie de nous», c'est-à-dire qu'elle appartient au Maroc. Ce n'est pas la première fois que des sites gouvernementaux privés, en Algérie ou au Maroc, assistent à des opérations de piraterie, et cela a souvent été enregistré lors de l'escalade des tensions politiques entre les deux pays, à l'instar de ce qui a été observé récemment dans les relations entre Rabat et l'Algérie, notamment après les événements du passage de Guerguerat et l'accord. La tripartite entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis, selon laquelle ce dernier reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara.