Après avoir construit un mur de sable, le royaume mène des travaux de remblai sur la route menant à la Mauritanie, dans un contexte de tensions avec les séparatistes. Le Maroc mène des travaux de remblai dans la zone tampon de Guerguerat, dans l'extrême sud du Sahara, sur la seule route menant à la Mauritanie et dans un contexte de tensions avec les séparatistes. Mercredi 18 novembre, des engins s'affairaient le long de la piste de sable qui conduit à la frontière, tandis que des poids lourds circulaient dans les deux sens. Le royaume a déjà achevé la construction d'un mur de sable jusqu'à la frontière avec la Mauritanie, selon le premier ministre Saad-Eddine El Othmani. L'objectif de ce mur est de «sécuriser définitivement le trafic civil et commercial sur la route de Guerguerat», a-t-il dit dans un entretien à l'agence Reuters partagé mercredi sur son compte Twitter et sur le site de son parti. Cet axe routier est essentiel pour le commerce vers l'Afrique de l'Ouest, notamment pour le transport de fruits et de légumes en provenance du Maroc. Après trente ans de cessez-le-feu, les séparatistes ont décrété «l'état de guerre», en réaction à une opération de l'armée marocaine dans la zone tampon de Guerguerat pour rétablir le trafic routier coupé par des milices à la solde du Polisario, qui a annoncé que l'intervention marocaine à Guerguerat a sonné le glas du cessez-le-feu signé en 1991 sous l'égide de l'ONU. Les autorités marocaines n'ont pas annoncé le retrait de leurs troupes. Détermination pour assainir la zone tampon Le roi Mohammed VI a affirmé lundi son «attachement au cessez-le-feu», tout en avertissant qu'il demeurait «fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace» à la sécurité de son pays. Concernant Guerguerat, le souverain a précisé que le Maroc avait «rétabli la situation, réglé définitivement le problème et restauré la fluidité de la circulation», selon un communiqué publié après un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Les Nations unies se sont plusieurs fois inquiétées des agissements des séparatistes le long du mur de défense marocain. Elles continuent d'exhorter à revenir au statu quo et reprendre un processus de règlement politique.