Le New York Times, dans un article publié dimanche, révèle qu'Emmanuel Macron a peu apprécié la couverture du quotidien américain, et de plusieurs médias anglo-saxons, des récents attentats perpétrés en France. Le président les accuse notamment de « légitimer » la violence en raison de leur incompréhension du contexte français. Une nouvelle fois, le traitement des récents attentats français fait par le journal américain The New York Times et d'autres titres de presse anglo-saxons ne sont pas du goût d'Emmanuel Macron. Le 4 novembre déjà, il avait publié une lettre ouverte à la rédaction du Financial Times, regrettant que ce média de référence ait modifié ses paroles en le citant. Cette fois, le président français les accuse de « légitimer » la violence en raison de leur incompréhension du contexte français. « Lorsque la France avait été attaquée il y a cinq ans, toutes les nations du monde nous avaient soutenus », a déclaré Emmanuel Macron, cité dans la version française d'un article publié dimanche soir sur le site du New York Times. « Et quand je vois, dans ce contexte, de nombreux journaux qui je pense viennent de pays qui partagent nos valeurs, écrire au sujet de notre pays, – enfant naturel des Lumières et de la Révolution française – , dire que le cœur du problème, c'est que la France est raciste et islamophobe, je dis : les fondamentaux sont perdus », ajoute le président français. « Imposer leurs propres valeurs » Dans le même article, le journaliste du New York Times Ben Smith écrit que Emmanuel Macron accuse les médias anglophones, et américains en particulier, de chercher « à imposer leurs propres valeurs à une société différente ». Il leur reproche, toujours selon M. Smith, de ne pas comprendre « la laïcité à la française – une séparation active de l'Église et de l'État qui date du début du XXe siècle ». La France a subi ces dernières semaines trois attentats jihadistes : une attaque fin septembre à l'arme blanche qui a fait deux blessés près des anciens locaux de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, la décapitation, le 16 octobre, du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty qui avait travaillé avec ses élèves sur les caricatures du prophète publiées par Charlie Hebdo, et une attaque au couteau qui a fait trois morts, fin octobre, dans une basilique de Nice (sud-est). Après l'assassinat de Samuel Paty, Emmanuel Macron avait exprimé son soutien à la liberté de caricaturer et son gouvernement avait lancé une série de procédures judiciaires et administratives contre des associations musulmanes françaises soupçonnées de complaisance avec l'islamisme radical. À la suite de quoi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, l'avait accusé de défendre le blasphème contre l'islam, et avait appelé ses concitoyens à boycotter les produits français.