Le président du gouvernement autonome de Melillia, Juan José Imbroda a exhorté le gouvernement central à agir pour résoudre le problème des mineurs non accompagnés provenant du Maroc. « Ou bien le Maroc accepte et rapatrie les mineurs étrangers non accompagnés, ou bien le Gouvernement central devra nous en débarrasser », a lancé Imbroda affirmant que sa ville ne peut plus contenir le nombre élevé de ces jeunes qui errent dans les rues du préside occupé. Il a appelé à cet égard à l'implication de toutes les institutions concernées par cette question. Le président de la ville autonome ne veut pas voir sa ville « transformée en une zone tampon de mineurs car nous n'avons pas la capacité de nous en occuper ». S'exprimant dans un entretien avec la radio Cadena Ser, Imbroda a exhorté les autorités marocains à mettre en œuvre l'accord conclu avec l'Espagne, et partant accepter le rapatriement de ces mineurs pour rejoindre leurs familles d'origine. Le Cas contraire, a-t-il martelé, l'exécutif à Madrid devra « les emmener d'ici ». « Qu'ils les retournent à travers une autre frontière », a-t-il lancé. Selon lui, la législation est trop « protectionniste » dans certains cas et ne peut résoudre ce problème. Il a enfin appelé les habitants de Melillia à s'abstenir d'aider ces enfants dans les rues afin de les obliger à regagner les centres d'accueil qui se chargent d'eux de manière correcte. Selon des chiffres, il y aurait plus de 220 mineurs étrangers non accompagnés à Melilla, un nombre qui dépasse la capacité d'accueil du centre La Purísima prévu pour 180 places.