Déterminé à éviter un confinement général, le gouvernement guidé par le PJD a décrété pour le moment de nouvelles restrictions locales concernant désormais le quart de la population marocaine, surtout dans la métropole économique Confronté à la montée brutale du Covid-19, le Maroc avait annoncé un nouveau tour de vis des mesures de lutte contre l'épidémie. Depuis le 31 octobre, de fausses publications sur WhatsApp ont annoncé «un confinement» sur tout le territoire national. «C'est faux», a annoncé le chef du gouvernement sur Twitter. «Un faux communiqué prétend la déclaration imminente d'un confinement dans tout le royaume, c'est une fausse nouvelle qui n'a aucun fondement dans la vérité» a écrit El Otmani. «D'aucuns ont fait circuler un prétendu communiqué de presse affirmant qu'un conseil de gouvernement s'était réuni dimanche matin pour approuver un confinement étendu sur tout le royaume, tout cela est faux et sans fondement» a-t-il ajouté. #المغرب #بلاغ_تكذيبي يتداول البعض بلاغا صحفيا مزعوما، يدعي انعقاد مجلس للحكومة صباح اليوم الأحد للمصادقة على إعادة الحجر الصحي بكامل ربوع الممكلة ، وهذا كله كذب وافتراء لا أساس له من الصحة، جملة وتفصيلا. pic.twitter.com/ZeQo8WwoJZ — سعد الدين العثماني EL OTMANI Saad dine (@Elotmanisaad) November 1, 2020 #المغرب يروج مع الأسف بلاغ مفبرك يدعي فرض حجر صحي بكل ربوع المملكة، وهذا خبر مكذوب لا أساس له من الصحة pic.twitter.com/dXtBnk0ZcX — سعد الدين العثماني EL OTMANI Saad dine (@Elotmanisaad) November 1, 2020 Le patchwork actuel de restrictions comprend, entre autres, des rassemblements limités à dix personnes et fermeture à 21 heures pour les restaurants dans plusieurs villes. Lors du confinement général en mars, le gouvernement avait versé une aide ponctuelle de 1200 dinars aux familles les plus démunies et promis un plan d'aide pour les entreprises. Mais le gouvernement a peu de marges de manœuvre pour venir au secours de l'économie tant les indicateurs sont au rouge. Selon le FMI, les nouvelles prévisions macroéconomiques pour le Maroc prévoient une récession plus brutale pour 2020 à cause de la crise sanitaire. L'économie du pays devrait se contracter de 6,3 %, et non de 5,2 % comme la banque centrale marocaine l'avait annoncé, en raison d'un «redémarrage plus lent que prévu» face à la pandémie. Des prévisions qui peuvent changer tant la situation est encore aléatoire. La situation pandémique met à rude épreuve les autorités marocaines. Les frontières du pays sont fermées depuis mi-mars, avec la déclaration de l'état d'urgence sanitaire. Aussi, les recettes du secteur touristique, un des piliers de l'économie marocaine, ont lourdement chuté de moitié (- 44,1 %) sur les sept premiers mois de l'année, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).