Abandonné par son épouse, chassé par sa maîtresse, débouté par les justices marocaine et française et poursuivi en justice par des policiers français, l'ancien boxeur Zakaria Moumni est un homme seul contre tous. Après avoir échoué dans sa tentative d'extorquer 5 millions d'euros à l'Etat marocain, le voici qui essaie de se tailler l'habit d'opposant politique forcé à l'exil en France. Un exercice périlleux qui ne rapporte plus et auquel se sont essayés bien d'autres avant lui, en vain. Sur sa page Facebook, voulant analyser l'actualité politique et sociale au Maroc, il se livre à une batterie d'insultes et de calomnies contre son pays, le roi et des responsables politiques et sécuritaires. Tout y est, sauf l'analyse politique. Il est vrai que le niveau intellectuel de Zakaria Moumni ne lui permet pas cette conversion hâtive et tardive. Il n'est pas outillé pour le job. Car au moment où ses petits copains du quartier fréquentaient l'école, Moumni préférait les rings. Et il a eu son heure de gloire, en kick boxing, une discipline non olympique. C'est dire que le métier que Zakaria affectionne est celui de donner des coups… et en recevoir. Mais comme la force physique s'estompe avec l'âge, une loi de la nature contre laquelle personne n'y peut rien, même pas Moumni, même pas la science, il n'a plus sa place sur les rings. Et au lieu de se lancer dans une carrière d'entraîneur en kick boxing comme font bien des sportifs en fin de carrière dans leurs disciplines, ou continuer d'exercer son boulot de videur dans un restaurant parisien décroché grâce au prince Moulay Hicham, un opposant, vrai celui-là, Moumni veut devenir opposant parce qu'on lui a dit que ça rapportait gros. Sauf qu'il n'a pas les moyens intellectuels de son ambition politique et le talent lui fait défaut faute de formation. Alors il vocifère, calomnie, dénigre, insulte. Et comme la boxe est une seconde nature chez Moumni, entre deux insultes il faut qu'il cogne. Alors il prend sa femme et sa belle mère pour sparring partner et passe une nuit au commissariat de police, avant de se retrouver de nouveau devant la justice.