La cour d'appel qui l'a condamné a toutefois abandonné une autre inculpation pour incitation à la haine envers le peuple marocain. Ses propos, dont la portée raciste a été confirmée par la justice, ce vendredi en appel, remontent à 2014. À l'époque, le dirigeant d'extrême droite néerlandais Geert Wilders avait, lors d'un meeting à La Haye, demandé à la foule venue l'écouter, si elle souhaitait voir «plus ou moins» de Marocains aux Pays-Bas. Une interrogation qui avait débouché sur une réponse de ses sympathisants en défaveur du peuple marocain : «Moins, moins!» Les juges néerlandais, ont estimé ce vendredi dans leur jugement en appel que cet échange consistait en une «insulte collective». «La cour considère qu'il est prouvé que M. Wilders est coupable d'insulte collective» pendant un meeting à La Haye en 2014 où la foule avait appelé à ce qu'il y ait «moins de Marocains» dans le pays, a déclaré le juge J.M. Rienking. C'est oublier que depuis 2009, la ville Rotterdam, où se trouve le plus grand port d'Europe, est dirigée par Ahmed Aboutaleb, un Néerlandais né au Maroc. Il d'ailleurs gardé la double nationalité. Annonçant la condamnation du dirigeant extrémiste connu pour ses diatribes anti-immigration et anti-islam, sans lui octroyer de peine. La cour d'appel a toutefois abandonné une autre inculpation pour «incitation à la haine». Coutumier du fait En première instance, Geert Wilders avait été condamné en 2016 à la fois pour «insulte collective» et «incitation à la haine». Il avait alors fait appel. Avant le jugement en appel, il avait estimé sur Twitter que le verdict déciderait sur les Pays-Bas étaient «devenus une république bananière corrompue où le leader de l'opposition est condamné dans un procès politique». Son parti, le Parti de la liberté (PVV) est le deuxième au Parlement, derrière la formation libérale VVD du Premier ministre Mark Rutte. Des élections législatives sont prévues en 2021.