Après l'Arabie saoudite, les avions reliant les Émirats arabes unis à Israël vont pouvoir survoler Bahreïn. Cette annonce intervenue jeudi fait suite à l'accord de normalisation des relations entre les Émirats et Israël annoncé en août. Bahreïn a annoncé jeudi 3 septembre qu'il allait autoriser les Émirats arabes unis à survoler son territoire en provenance et à destination d'Israël, trois jours après le premier vol direct entre ces deux pays et au lendemain d'une décision similaire de l'Arabie saoudite. « Bahreïn va autoriser tous les vols au départ ou à destination des Émirats arabes unis au-dessus de son territoire », a rapporté l'agence officielle Bahrain News Agency, citant un responsable au ministère des Transports. Cette décision intervient après l'accord de normalisation des relations entre les Émirats et Israël annoncé à la mi-août par le président américain Donald Trump avec à la clé la promesse d'échanges commerciaux. Vol cargo dès septembre Cette semaine, un « premier vol commercial direct » entre les deux pays et au départ de Tel-Aviv s'est posé à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, après avoir survolé de surcroît l'espace aérien de l'Arabie saoudite, pays du Golfe qui n'entretient pas de relations officielles avec Israël. Le transporteur israélien El Al a annoncé jeudi un vol cargo dès septembre pour les Émirats. Un Boeing 747 doit décoller le 16 septembre de l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv et faire un crochet par Liège, en Belgique, avant de se rendre à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Bahreïn et l'Arabie saoudite n'ont pas de relations diplomatiques avec Israël. Riyad conditionne l'établissement des relations avec Israël à un accord de paix israélo-palestinien. De son côté, Bahreïn a été le premier pays du Golfe à saluer l'accord entre les Émirats et Israël. Hostilité partagée à l'égard de l'Iran Les contacts de ce petit pays du Golfe et Israël remontent aux années 1990. Bahreïn et Israël partagent la même hostilité à l'égard de l'Iran. Manama accuse la République islamique d'instrumentaliser la communauté chiite de Bahreïn contre la dynastie sunnite au pouvoir. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré jeudi soir que personne ne pouvait parler au « nom du peuple palestinien », lors d'une réunion inédite des factions palestiniennes, incluant le Hamas. « Nous ne pouvons accepter qu'on parle en notre nom, nous ne l'avons jamais permis et ne le permettrons jamais », a-t-il lancé. Les Palestiniens accusent Abou Dhabi de trahison et de violation du consensus arabe qui faisait du règlement du conflit israélo-palestinien une condition préalable à la normalisation des relations avec l'État hébreu.