Le président des Émirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane a abrogé, samedi, la loi fédérale concernant le boycott d'Israël, deux semaines après la normalisation de leurs relations diplomatiques. Un acte marquant l'ouverture commerciale et diplomatique entre les deux pays. Les Émirats arabes unis ont abrogé la loi de boycott d'Israël après que les deux pays ont annoncé mi-août la normalisation de leurs relations, a indiqué, samedi 29 août, l'agence de presse officielle émiratie Wam. Le président des Émirats, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, a abrogé dans un décret « la loi fédérale n°15 de 1972 concernant le boycott d'Israël ainsi que les sanctions en découlant », selon Wam. Il sera donc désormais « permis de faire entrer, d'échanger et de posséder des biens et produits israéliens de tout type aux Émirats et de les commercialiser », d'après le décret. « Augmenter la coopération commerciale et diplomatique » L'accord de normalisation entre Abu Dhabi et l'État hébreu, annoncé le 13 août par le président américain Donald Trump, a été dénoncé comme un « coup de poignard » dans le dos par les Palestiniens et a été plus ou moins bien accueilli dans les capitales arabes. Il fait des Émirats le premier pays du Golfe et le troisième pays arabe à établir des relations avec Israël après l'Égypte (1979) et la Jordanie (1994). Les entreprises et particuliers aux Émirats peuvent désormais conclure des accords avec des entreprises ou des personnes résidant en Israël, a indiqué l'agence de presse, soulignant que cette décision visait « à augmenter la coopération commerciale et diplomatique avec Israël ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué cette décision. « C'est une étape importante pour faire progresser la paix et la sécurité dans la région », a-t-il relevé samedi soir dans un communiqué. « Premier vol commercial direct » Une délégation israélo-américaine doit se rendre lundi aux Émirats sur le « premier vol commercial direct » entre Tel-Aviv et Abu Dhabi, ont indiqué vendredi des sources concordantes à Jérusalem. Selon les services du Premier ministre israélien, Jared Kushner – conseiller et gendre du président américain – et le conseiller israélien à la sécurité nationale Meir Ben Shabbat feront partie de cette délégation dont l'objectif est de chercher des moyens de renforcer la coopération dans plusieurs domaines (aviation, tourisme, commerce, santé, énergie, sécurité). Dans le cadre de l'accord de normalisation, l'État hébreu a accepté de suspendre l'annexion de nouveaux territoires en Cisjordanie occupée, mais Benjamin Netanyahu a rapidement assuré ne pas y avoir « renoncé » sur le long terme.