L'affaire du blocage de la VOIP par les trois opérateurs marocains, Maroc Telecom, Inwi et Méditel, vient de connaitre un nouveau rebondissement avec l'annonce de l'ouverture du procès devant le tribunal administratif prévue le 21 avril courant à Oujda. C'est ce que rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de jeudi. L'ouverture de ce procès était prévue le 7 avril mais a du être reportée afin de saisir les parties concernées, notamment le chef du Gouvernement Abdelilah Benkirane en sa qualité de président du conseil d'administration de l'Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT). Parmi les autres départements convoqués figurent le ministère des Finances, de la Communication et l'Agent judiciaire du Royaume. Voyant les parts de marché leur échapper au profit des apps de type WhatsApp, Skype ou Viber, les trois opérateurs marocains qui se partagent le paysage téléphonique du pays, se sont adressés à l'ANRT pour demander le blocage des appels VoIP sur les réseaux mobiles, puis sur les lignes fixes. L'Agence nationale a donné raison à ces opérateurs, expliquant que les applications mobiles n'avaient pas la licence nécessaire pour la fourniture de services de téléphonie au public, rappelle-t-on. Depuis le début du mois de janvier, ces appels via internet sont donc complètement inopérants, les trois opérateurs ayant coupé le robinet pour cette utilisation. Un mouvement de protestation a, depuis, commencé à se dessiner sur internet, il s'agit d'une campagne de dislike visant les trois entreprises sur les réseaux sociaux.