L'Espagne a l'intention d'ériger un camp pour abriter des saisonnières étrangères qui travaillent dans les champs de fraises. Cette décision a été prise après qu'un responsable de l'ONU a critiqué Madrid pour avoir laissé ces dernières vivre dans des conditions déplorables voire «inhumaines», rapporte Reuters, citant le gouvernement espagnol. Vendredi, Olivier De Schutter, Rapporteur spécial sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté de l'ONU a exhorté l'Espagne d'«améliorer les conditions déplorables» où vivent les travailleurs agricoles «avant que des gens ne meurent», en référence à trois incendies qui ont éclaté dans les bidonvilles de migrants à Huelva. Le lendemain, une porte-parole du ministère de la Défense a déclaré que des équipes avaient été déployées pour chercher un emplacement adéquat afin de construire un camp pour loger ces travailleurs, qui sont pour la plupart des marocains. «Une équipe logistique de l'armée a été envoyée pour aider à prévenir d'éventuelles épidémies de coronavirus dans les propriétés agricoles», où les travailleurs «vivent dans des conditions précaires après les incendies», a-t-elle déclaré. Souvent sales dépourvus d'eau, d'électricité et d'assainissement, ces camps sont utilisés pour accueillir les cueilleurs de fruits saisonnies. De shutter à déclaré que le Covid-19 avait aggravé la situation. «Cette réalité des incendies et des conditions inhumaines dans les bidonvilles ne peut plus être tolérée. La situation se détériore de façon alarmante chaque jour, aggravée par la pandémie de covid-19», a averti pour sa part le rapporteur de l'ONU.