Voici les points importants de la note de conjoncture du mois de juin 2020 de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'administration : Environnement international : Economie mondiale : des signes de reprise sont désormais visibles, après une forte chute de l'activité au premier semestre 2020, affectée par la crise Covid-19. Le PIB mondial devrait rebondir de 5,4% en 2021, après une contraction de 4,9% en 2020, selon le FMI. Toutefois, les perspectives de reprise post-confinement restent confrontées à des risques élevés, notamment une deuxième vague possible d'infections. L'impact socio-économique de la crise devrait être atténué par les mesures de relance massives. Zone euro : Forte récession économique prévue cette année (-10,2% selon le FMI), suivie d'un rebond en 2021 (+6%). La contraction serait plus sévère en France (-12,5%), en Italie (-12,8%) et en Espagne (-12,8%) qu'en Allemagne (-7,8%). Euro : 1,14 dollar la mi-juillet, marquant une appréciation de 1,7% sur un mois. Pétrole : 44 dollars la mi-juillet pour le baril du Brent, en hausse de 11% sur un mois. Tendances sectorielles : Secteur primaire : Baisse de la valeur ajoutée agricole de 5% au T1-2020 et de la production céréalière de 42% à 30 millions de quintaux au titre de la campagne agricole 2019/2020. Secteur secondaire : Effet négatif du confinement sur l'activité du secteur : Industries manufacturières (exportations : -20,1% à fin mai ; TUC : -14,4 points à 60,4% à fin mai), production de l'énergie électrique (-8,2% à fin mai) et ventes de ciment (-17,8% à fin juin). Secteur tertiaire : Retombées négatives de la crise sanitaire sur le secteur touristique (arrivées : -54% à fin mai), avec toutefois une évolution positive de l'activité du secteur des télécommunications. Ménages & Entreprises : Pouvoir d'achat des ménages : Evolution maitrisée des prix à la consommation (+1% à fin mai), avec toutefois un léger recul des crédits à la consommation (-0,7% à fin mai) et hausse du taux de chômage de 1,4 point à 10,5% au T1-2020. Investissement : Hausse des crédits à l'équipement (+6,8% à fin mai), avec toutefois un repli des importations des biens d'équipement (-19,8% à fin mai). Echanges extérieurs : Allégement du déficit commercial de 12% à 73,7 milliards de dirhams et dégradation du taux de couverture de 2,3 points à 57,8% à fin mai 2020. Repli des exportations de 20,1% à fin mai 2020 (automobile : -39,4%, textile et cuir : -33,8%, aéronautique : -14,6%) et des importations de 16,9% à fin mai 2020 (produits finis de consommation : -23,6%, biens d'équipement : -19,8%, produits énergétiques : -28,8%). Les Avoirs Officiels de Réserve permettent de couvrir 6 mois et 20 jours d'importations de B&S. Finances publiques : Aggravation du déficit budgétaire de 65,2% à 29,1 milliards de dirhams à fin juin : repli des recettes fiscales de 8,5%, consécutivement aux effets du confinement, et à la hausse des dépenses ordinaires de 7,1%. Financement de l'Economie : Accélération des crédits bancaires (+6,5% à fin mai après +4,4% l'an dernier) : • Accélération des crédits aux sociétés non financières privées (+11,3% après +2,9%), en rapport notamment avec le recours des entreprises impactées par la crise aux ressources de financement mobilisées dans le cadre de dispositifs de garantie, dont « DAMANE OXYGÈNE » ; • Ralentissement des crédits aux ménages : +1,5% après +5,8% un an auparavant. Evolution positive des indices boursiers MASI & MADEX au T2-2020 : hausse trimestrielle de 4,78% et 4,82% respectivement, atténuant leur repli depuis le début de l'année à -16,45% et -16,76%.