Tous les titres espagnols sortis ce dimanche parlent du Classico, la presse madrilène étant particulièrement dithyrambique suite à la victoire (1-2) des Merengues, hier soir sur le terrain de l'adversaire. Ainsi, le journal Marca fait un jeu de mots et titre «ReALMAdrid», louant «l'âme» des Merengue qui ont battu le Barça avec «orgueil et caractère». Le quotidien AS, lui, fête l'auteur du but décisif, avec un «Hala Cristiano» à la une en ce 3 avril 2016. A l'inverse, dans la presse catalane, on relativise la défaite, on met de côté le fait q'elle ait eu lieu à domicile et on préfère même mettre en avant l'hommage rendu au Camp Nou à Johan Cruyff, une dizaine de jours après sa disparition. Pour El Mundo, c'était «de l'émotion et un coup d'arrêt». La rédaction de Sport va plus loin: elle a titré «Cruyff sera toujours parmi nous» et disserté autour de l'idée que «la mémoire de Johan Cruyff est au-dessus d'un Clasico que le Barça n'a pas joué». Belle manière de ne pas faire le procés du staff du FC Barcelone, toujours leader du championnat avec maintenant 6 points d'avance (et non plus 9) sur l'Atlético, qui a a gagné son match hier. Le Réal est troisième avec 7 points de retard sur son rival historique, redevenu accessible. Ailleurs en Europe, les médias n'ont pas toujours été très disserts sur ce qui est pourtant l'un des matchs de l'année. En Angleterre, c'est le record, avec un Classico pratiquement relégué aux abonnés absents ce dimanche, la presse priorisant un événement local avec le scandale de dopage qui pourrait éclater en Premier League. En Italie, Le Corriere dello Sport et La Gazzetta dello Sport ont quand même abordé le sujet, le premier parlant «d'un Barça qui s'est effondré» et l'autre d'un Cristiano Ronaldo «qui a fait taire le Camp Nou». Ils ont aussi salué Zidane qui a donc gagné le pari de gagner son premier classico (en tant qu'entraîneur). En France, on parle aussi de lui mais pas seulement. On met un autre français en avant : Karim Benzema, auteur du premier but du Réal, sur un retourné magnifique qui a mis les deux équipes à égalité. Pour l'Equipe, c'est « le geste du match », la conclusion d'une action décisive, alors que l'attaquant a été isolé en première mi temps. « Il a très peu servi et surtout pas par Cristiano Ronaldo », précise la rédaction parisienne. La presse portugaise, elle , ne parle que de Ronaldo et de son but qui a tué le suspense à quelques minutes du coup de sifflet final, alors que les blancs jouaient à 10 suite à l'expulsion de Sergio Ramos, particulièrement agressif hier soir. Enfin, à noter, c'est la photo de Ronaldo en slip qui fait le buzz sur les sociaux et des médias du monde entier relaient. Le cliché a été pris hier soir dans les vestiaires du stade catalan. Il est à gauche du cadre.